NARGAROTH (de) - Black Metal Ist Krieg (2001)
Label : No Colours Records
Sortie du Scud : 2001
Pays : Allemagne
Genre : True Black Metal
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 69 Mins
Vous vous rangez dans la tranche de vie des adolescents ? Vous êtes actuellement en quête d’une identité forte pour impressionner les « keupins » du collège ? Vous idolâtrez Dead, le défunt rebut de MAYHEM ou Count Grishnackh, le fameux pyromane nazillon ? Alors votre slogan outre, « Fuck The System » devrait être « Black Metal Ist Krieg ! ». Me tromperai-je ? Vous connaissez sans doute également l’origine de ce dernier. 2001, Kanwulf, album, génie, culte, voilà les quelques mots qui composent le champ lexical de Black Metal Ist Krieg, l’album.
C’est donc en 2001 que Kanwulf, René de son prénom, seul dépositaire de NARGAROTH, jouissant de l’intéressement non-feint qui s’abat sur sa vision obscure du Metal et ses premiers essais, livre au monde son deuxième véritable brûlot après Herbstleyd. Doté d’une production restreinte et d’un visuel primaire, Black Metal Ist Krieg sent le souffre à trois lieues à la ronde. Dès le début, Kanwulf nous plonge dans un « no man’s land » où se chatouillent notes de batteries, distorsions infectes et plaintes suraigües. L’ambiance est poisseuse, glauque, malsaine. A l’arrivée du second track qui porte le titre de l’œuvre, je me suis vite rendu compte du soi-disant génie du teuton. Musicalement primitif, il ne transmet aucunes des émotions qui vous vident la tête de vos soucis, qui vous transportent et que je plébiscite tant. Renato se contentant de beugler « Black Metal Ist Krieg » pendant cinq minutes, le tout clairsemé de quelques « Fuck You ! » sur fond de riffs grésillants. Intellectuellement limité tout ça… et à vrai dire, ça ne bougera pas d’un iota. Des pistes telles « Amarok - Zorn Des Lammes III », « Erik, May You Rape A The Angels » sont tellement simplistes et mal enregistrées qu’elles en deviennent insupportables. Déverser son fiel, ok. Avoir l’art et la manière de le faire, c’est autre chose. Ajoutez à cela quelques reprises vaseuses de groupes undergrounds de chez underground (« Far Beyond the Stars » d’AZHUBHAM HAANI , « I Burn For You » de LORD FOUL…), une compo « The Day Burzum Killed Mayhem » façon « de quoi j’me mèle ? », des samples niais à gogo (fuckin’ passage du film Reservoir Dogs de Quentin Tarantino, extrait d’un JT norvégien…) et vous obtenez un truc-machin-chose considéré comme un des plus mythiques méfaits du monde du Black Metal. 1er avril powaa ! Heureusement, j’ai réussi à décrypter malgré moi quelques motifs de satisfaction, histoire de ne pas voir mon goût être estampillé de l’adjectif « mauvais ». Tout d’abord, la cover de « Pisen Pro Satana » de ROOT que j’ai personnellement adorée. Et puis, et c’est plus important, la très bonne et épique « Seven Tears Are Flowing To The River » où se mêle redondance et mélancolie pendant un gros quart d’heure. Une joie d’entendre la meilleure des complaintes remplir 1/5 de la galette. A part ça ? Rien. Ah si ! De l’incompréhension. De voir un si médiocre Black de répondeur être copieusement encensé, alors que l’indifférence baigne des formations qui gagneraient à être connu. And Justice For All qu’ils disaient ?
Très peu pour moi. A laisser aux amateurs. Ou aux scatophages…
Ajouté : Jeudi 24 Juillet 2008 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Nargaroth Website Hits: 12789
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