THE LEGION (se) - Unseen To Creation (2003)
Label : Listenable Records
Sortie du Scud : 27 octobre 2003
Pays : Suède
Genre : Death / Black Metal brutal
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 36 Mins
Je ne sais pas si Legion (ex-MARDUK, DEVIAN) a un rapport direct avec THE LEGION mais il semblerait en tout cas qu’au-delà d’une similitude dans le patronyme, il existe une vraie osmose artistique entre ces deux entités. Le premier a longtemps blasphémé dans le micro de MARDUK et s’est fait connaître pour être un des vocalistes les plus talentueux d’un groupe de Brutal Black Metal et le deuxième reprend carrément le style à sa façon et ferait presque passer DARK FUNERAL pour de gentils grabataires inoffensifs. Ce premier album qu’est Unseen To Creation est en tout cas une déferlante compacte de haine et de chaos qui ne vous laissera que très peu d’espace vital.
Et pour un premier jet, THE LEGION ne fais pas les choses à moitié. L’artwork est signée Kris Verwinp (IMMORTAL, MARDUK, ENTHRONED, LORD BELIAL et tant d’autres…), le mastering vient du Digitalfabriken qui a vu défilé dans ses locaux DIMMU BORGIR et IN FLAMES et pour finir, l’opus a été enregistré par Tommy Tägtgren (SETHERIAL, THE FORSAKEN…) à l’Abyss Studio. Excusez du peu… Aussi, voyez-vous toutes les références qui ont été citées depuis le début de cette review ? Eh bien THE LEGION, c’est un peu un gros mélange de tout ça. Il y’a du Black Brutal dans les esgourdes et du Death Technique dans le baluchon. Il y’a aussi une grosse volonté de réduire en purée nos pauvres oreilles et celle de faire un assaut sonore intégral. Je ne suis pas franchement fan de cette recette mais les suédois me scotchent au plafond dès « Retribution » qui aurait du s’appeler « Déflagration », tant la soufflante est explosive. On en prend pour notre grade à chaque nouvelle composition. C’est certainement plus facile de donner cette impression d’extermination massive que certains appelleraient génocide si le mot n’était pas sujet à certains tabous quand on a un batteur du nom d’Emil Dragutinovic. Mais tout le génie de cet album vient de sa montée en puissance. Il y’a deux niveaux : le premier s’étale entre « Redeemer » et « On Swift Wings » et le second entre l’intelligente instrumentale « Ascendancy » (qui porte bien son nom) et « Rise Of The Fallen ». Schématiquement, on représenterait le premier niveau comme le vieux pédophile qui propose un bonbon à un gamin et le deuxième comme l’enlèvement, le viol et le meurtre. L’allusion est morbide ? Alléluia ! Elle colle donc à merveille à l’ambiance dégagée ici. C’est pourri de l’intérieur, immonde et vicelard. Le coup est donc parfait pour un combo qui a choisi de mettre toutes les chances de son côté.
Je regrette juste parfois ne pas être friand de ce type de musique. Sans quoi je suis convaincu qu’Unseen To Creation aurait eu sa place sur le haut de l’étagère. Au lieu de ça, j’ai préféré le ranger sous le lavabo au rayon des produits corrosifs, entre l’acide sulfurique et l’eau de Javel. Par mesure de précaution…
Ajouté : Jeudi 14 Mai 2009 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: The Legion Website Hits: 9437
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