Faisant suite à leur premier album Born Of Steel And Fire paru il y a de cela cinq ans, le groupe français de Black symphonique MALEFICENTIA signe avec Under The Banner Of Suffering un très bon opus. Là où nombres de groupes se cassent les dents lors du cap du second album, Aragoth et ses combattants tout droit sortis des Ténèbres prouvent ici que les exceptions peuvent avoir lieu.
Fidèles aux canons d’un Black Metal primitif avec ces riffs de guitares acérés et ses vocaux stridents, il n’en demeure pas moins que le groupe a apporté un soin particulier aux ambiances et aux arrangements des huit morceaux. Profitant d’un énorme travail au niveau de la création des atmosphères, nous saluerons le travail d’Arpad et ses nappes de claviers qui mettent en valeur la consistance et la puissance des divers titres, comme l’illustrent des morceaux tels que “Sovereign”, “Gods Of Lankhmar” ou bien “Under The Banner Of Suffering”.
Mêlant brutalité et symphonie, MALEFICENTIA ne se contente nullement de bourriner, en employant notamment des parties rapides se confrontant à des tempos plus fouillés, d’où la place prépondérante des claviers.
Comprenant une majorité de textes axés sur les écrits de J.R.R. Tolkien, des titres tels que “Toward The Eternal Bliss” ou “The Ethereal Legion” auraient même largement mérités leur place sur la B.O. de Lord Of The Rings, en version plus Dark !
L’alternance entre parties Black brutales et longues nappes épico-symphoniques s’imbriquent parfaitement, bien que les huit pistes aient tendance à traînasser en longueur (pratiquement une heure !), d’où une petite perte d’impact et de spontanéité.
La production étant de plus très convenable, MALEFICENTIA paraphe une œuvre aboutie et bien chiadée avec ce Under The Banner Of The Suffering. Allez, tous sous la bannière obscure de MALEFICENTIA !