OPETH (se) - Ghost Reveries (2005)
Label : Roadrunner / Universal Music
Sortie du Scud : 30 août 2005
Pays : Suède
Genre : Death Metal progressif
Type : Album
Playtime : 8 Titres - 66 Mins
En plus de 10 ans de carrière, les Suédois d’OPETH peuvent se targuer d’avoir créé un style inimitable et en constante évolution, brillante alchimie entre la puissance du Death Metal et les subtilités mélodiques du Rock progressif. Après le tandem Deliverance/Damnation et le recrutement de Per Wiberg en tant que membre permanent aux claviers, nul besoin de préciser que le petit dernier, intitulé Ghost Reveries, était l’une des sorties les plus attendues de l’année.
Dès les premières secondes, l’auditeur prend ses marques et reconnaît sans mal la patte OPETH : la voix profonde et caverneuse de Mikael Akerfeldt, les riffs dissonants si caractéristiques, le jeu de batterie débordant de subtilités… Les deux premiers morceaux sont parmi les meilleurs jamais composés par le groupe : « Ghost of perdition » nous prend par surprise avec son chant rythmé et sa mélodie entêtante, alors que « The baying of the hounds » nous renverse totalement lors de son passage calme suivi de sa montée fulgurante. A l’écoute de ces deux pépites, force est de constater que le clavier, malgré sa relative discrétion, apporte beaucoup aux compositions du point de vue des ambiances, de la richesse mélodique et de la diversité des sonorités. « Beneath the mire » est un très bon mid-tempo à l’intro entraînante et inattendue, mais un poil plus prévisible et moins passionnant que les deux morceaux précédents, « Atonement » est quant à elle une ballade progressive qui n’aurait pas fait tâche sur Damnation. « Reverie/Harlequin forest » surprend par sa prédominance de chant clair sur fond de guitares Heavy et laisse entrevoir les progrès de Mikael au chant : une belle réussite. « Hours of wealth » constitue un joli interlude mélancolique avant « The grand conjuration », le premier single de l’album. Déroutant par ses lignes de clavier, celui-ci n’en demeure pas moins un titre dans la plus pure tradition OPETH, qui aurait parfaitement trouvé sa place sur Deliverance de par son ambiance sombre et oppressante. On lui reprochera néanmoins quelques longueurs et des lignes de chant un peu répétitives. La rêverie s’estompe en douceur sur le final intimiste « Isolation years », qui nous ramène discrètement à la réalité et clôt à merveille ce nouveau chapitre de beauté et de mélancolie. La production finement léchée et le très bel artwork de Travis Smith font de cet album une réussite sur tous les plans.
Condensé de ce que le groupe sait faire de mieux et particulièrement accessible de par sa diversité et sa fraîcheur, Ghost Reveries est une pièce de choix dans la discographie d’OPETH, et très certainement l’une des sorties les plus marquantes de cette année 2005.
Ajouté : Mercredi 05 Octobre 2005 Chroniqueur : Cilou Score : Lien en relation: Opeth Website Hits: 15217
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