NOVACT est un nouveau venu sur la scène progressive et il est probable que ce nom circule entre connaisseurs car le moins que l’on puisse dire c’est que la qualité est au rendez vous.
Il s’agit de cette famille du progressif où la complexité n’est pas privilégiée, où la technique n’est pas mise en avant. Au contraire, le groupe s’attarde sur les ambiances, travaille savamment ses harmonies et parvient à créer un univers artistique particulier. C’est tout aussi casse-gueule, mais NOVACT garde son équilibre.
On est épaté par la richesse des compositions et surtout des arrangements qui, par petites touches, viennent donner une finesse que l’on n’attendait pas sur un premier album. La guitare place ses petits phrasés, non pour démontrer une quelconque virtuosité, mais pour achever de bâtir ce paysage musical. De même, le clavier apporte ses petites touches mais sait aussi se faire plus magistral.
Le chant d’Eddy Borremans joue un rôle prépondérant pour véhiculer les émotions. En effet, on y sent une certaine fragilité, à la limite de la cassure, qui confère à l’ensemble une partie de sa particularité. En revanche, cela finit par créer un petit sentiment de lassitude car il nous fait le coup sur la quasi totalité des titres ! On ne peut pas lui reprocher d’être convaincant, ni d’avoir une personnalité (c’est si rare), mais il devrait davantage varier sa palette d’émotions, d’autant qu’il en a les possibilités.
Le sous-titre de l’album est To Those Who Understand et il est vrai que ces 10 titres s’adressent surtout aux fans de progressif qui aiment se plonger complètement dans un album.