Derrière cette pochette ultra moche (il faut la voir en vrai !) et ce nom ridicule, se cachent les anciens membres de TROUBLE auxquels s’est joint le chanteur Shane Pasqualla. Si la pochette ne fait pas envie, elle a au moins le mérite d’annoncer la couleur : dedans, c’est pas terrible non plus !
Les Américains nous livrent une sorte de mélange raté : les bases musicales sont empreintes au Hard Rock et parfois au Heavy Metal old school, tandis que certains passages plongent carrément dans le Stoner. On note aussi une forte coloration Grunge notamment dans le chant braillard et peu convainquant, ainsi que dans le son dont la qualité frise le foutage de gueule.
Ces influences ne sont en rien condamnables et l’on a entendu beaucoup de bons albums allant puiser dans ces styles. C’est juste que WET ANIMAL n’a pas grand chose à apporter et que l’on s’emmerde sévère !
Certains titres constituent carrément le minimum en matière de composition : il faut écouter “Outside A Hol” et son riff unique, “Lost In My Head” et ses deux riffs ! Autant dire que les écoutes répétées sont quasiment impossibles. Ce n’est pas beaucoup plus brillant du côté de “Don’t Put Me Down” et “Soul Alone”, elles aussi, simplistes.
Pourtant, au détour d’une intro ou d’un break plus alléchant, on veut y croire, mais WET ANIMAL nous replonge aussitôt dans sa banalité coutumière.
Et que dire de cette tentative d’introduire un morceau jazzy dans un tel foutoire ?
Finalement – et croyez bien que ça me coûte de le dire – c’est sur les ballades que le groupe tire le mieux son épingle du jeu. Ainsi “Fade Away” s’écoute agréablement. Elle a ce côté cow-boy qui ne va pas mal au groupe.
Ah oui, il faut aussi noter que le track listing de l’album n’est pas bon : d’abord il y a 10 titres et non 9, ensuite l’ordre n’est pas celui qui est inscrit sur la jolie pochette. Ce qui est marrant c’est que certains webzines ne s’en sont toujours pas aperçu !
Bref encore un disque qui alourdit inutilement mes étagères.