Ce nouvel album de REQUIEM ne fera pas beaucoup parler de lui, et pour cause : il n’y a pas grand chose à en dire. Le groupe continue dans sa lancée ; c’est-à-dire qu’il nous offre toujours ce Heavy Metal limite Power/Speed aux accents symphoniques avec quelques passages progressifs. La musique est d’ailleurs plutôt variée elle visite et marie ces différents styles avec une certaine adresse. Le chant de Jouni Nikula est toujours aussi surprenant : il passe de la mélodie accrocheuse et douce “Hold On” au chant Thrash/Death sur “Violate”, le tout avec aisance. C’est plus contestable lorsqu’il se prend pour un chanteur d’opéra (“Shadowhunt”).
Bien que l’ensemble soit bien interprété, il ne véhicule pas beaucoup d’émotions et l’on a beau passer et repasser cet album, on n’en garde pas grand chose. Le problème est que tout est assez classique, et surtout assez impersonnel. Ainsi, les duos guitare/clavier sont souvent remarquables, mais on a tellement entendu ça auparavant qu’il est impossible de s’extasier. De même le batteur se contente de bouriner en piétinant sa double pédale.
La production est assez médiocre ; elle confère à l’ensemble un son 80’s assez inconvenant pour ce style.