Le Hardcore, depuis sa création il y a fort longtemps, a formé une multitude de groupes et de styles ayant un lien plus ou moins direct avec lui. On a eu droit à de nombreuses choses comme l’Emo, le Metalcore, le Noise etc… Résultat ? Une quantité innombrable de groupes variés aux qualités variables. TAINT fait parti de ces rejetons du Hardcore qui a su évoluer, et ceci de manière très appréciable.
Tout d’abord, LE son de TAINT. Unique en son genre. Ce qui est très important dans ces sombres jours de plagiat et de formatage musical… On a donc droit à une basse incroyablement grasse et dégoulinante, qui compense allègrement une deuxième guitare. Elle rempli son rôle a merveille, à la fois un outil rythmique efficace, mais également un appui mélodique incontestable. La batterie, parfaitement en place. Les vocaux, parfois criés, parfois chantés, collent très bien au paysage. La guitare, quant à elle, est diablement bien maîtrisée. Les riffs sont puissants, le son est impeccable, et les mélodies… Rha les mélodies… Je ne vous explique même pas… Une telle inspiration, ce devrait être interdit. Si les premières compos sont simplement efficace, mêlant pertinemment Hardcore, Stoner, Rock, Heavy, on arrive par la suite à un enchaînement de titres bien plus musclés. TAINT atteint un registre très lyrique, avec des compos très mélodiques, parfaitement orchestrées pour nous faire atteindre le nirvana en douceur. Le summum sera incontestablement le titre « Amarathine » qui nous transportera littéralement dans un autre monde. Avec la magnifique participation d’une voix féminine, suivie d’une montée en puissance progressive qui aboutira à la fureur des cris et au déchaînement du combo guitare/basse. Jouissif, il n’y a pas d’autres mots.
Voilà donc encore un « petit » groupe qui mérite vraiment qu’on les soutienne. Ces gars là font de la très bonne musique. Personnellement, je ne lâche plus ce The Ruin Of Novà Roma, c’est vraiment une des meilleures surprises que j’ai eu en ce début d’année.