Sans faire trop de bruit dans nos contrées, DRILLER KILLER continue son petit bout de chemin et livre là sa septième galette intitulée The 4Q Mangrenade. Bien sûr nos suédois déjantés préférés n’ont pas modifié leur musique : le groupe joue toujours du Crust ultra-speed et sur-vitaminé ! Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est le Crust, il s’agit en fait d’un mixte entre le Punk à la DISCHARGE et du Metal Extrême assez basique.
Le groupe qui existe depuis plus de 13 ans, est toujours aussi en colère et engagé : son attitude est plus méchante que ses compères comme WOLFPACK. Malgré cela, l’image du groupe s’est un peu apaisée : fini la provocation gratuite comme sur la pochette de leur album paru en 1997 Fuck The World.
La formule imparable de DRILLER KILLER est la simplicité. Les morceaux sont composés de 3 accords (4 des fois ?!), le tempo est très rapide, la voix est criarde et rauque, les paroles sont minimalistes et provocantes : ce groupe incarne une bestialité en révolution contre le système politique actuel en Suède et dans le monde entier !
Les 11 titres qui composent ce nouvel album ont tous une influence Punk évidente : chaque riff est simple et efficace et donne envie de headbanger ! Ici pas de solos de guitare inutile, car il n’y a pas de solo du tout !!! DRILLER KILLER ne fait pas de compromis et recherche la simplicité, la brutalité évidente et surtout à faire réagir et se révolter. Les titres comme « The Fast The Fucked The Furious », « State of the Narg » et « 3one6one4 » (dont les paroles ne sont pas à l’avantage des policiers…), sont particulièrement explicites et engagés, mais terriblement efficace musicalement (à la sauce DRILLER KILLER bien sûr !).
La durée moyenne d’un morceau est de 3 minutes, et parmi eux se détache « Today Of The Dead », morceau un peu plus mélodieux, plus mid-tempo, qui compte plus de 4 riffs… chose inhabituelle pour le groupe, est très sympathique et entraînant !
Avec ses 13 années au compteur, ses 7 albums plus les EP’s et Split… jouant un style de musique basique et crue, misant plutôt sur la hargne et l’énergie dégagée, DRILLER KILLER ne peut laisser indifférent et forge le respect. On aime ou on rejette… dans mon cas j’en redemande plus souvent…