Voici déjà le dixième album des Norvégiens de DARKTHRONE sobrement intitulé Hate Them. Si le précédent opus Plaguewielder dévoilait une face plus « clean » et plus posée du groupe, ce nouvel album renoue avec son glorieux passé au sein de la vieille école norvégienne de Black Metal. Le groupe retrouve ses racines et les fondements qui caractérisent sa musique.
Pour fêter ce retour aux sources Hate Them a été enregistré en un temps record de 26 heures il n’y a donc pas de fioritures. La production est également très minimaliste et très crue. Pour cette galette DARKTHRONE a collaboré avec quelques icônes du style (Satyr et Fraust de SATYRICON). Ce nouvel effort du combo scandinave devrait réveiller les puristes et les amateurs de True Black.
Les nouveaux titres proposés sont dans la pure tradition de DARKTHRONE, il n’y a aucune évolution. Les compos sont primitives, malsaines, et même haineuses par moments. Le seul changement notable est le tempo des morceaux : la vitesse d’exécution a nettement baissée et les rythmes lents dominent principalement l’album. La production nihiliste dégage un son sale, cru, saignant et sanglant. L’auditeur sera sorti de sa torpeur par l’odeur nauséabonde que dégage ce dixième méfait. Hate Them a le mérite de rappeler les origines de ce courant musical si souvent décrié et surtout de bien montrer la voie à suivre pour tout ces pseudo groupe de « True Black » qui veulent paraître plus méchant, plus affreux que leur voisin.
Grâce à une ligne de conduite fidèle à ses convictions, à des albums des qualités et jouant sur une image ambiguë, DARKTHRONE est devenu au fil des années une référence absolue et un modèle d’intégrité aux yeux de beaucoup de jeunes formations et de fans. Fenriz (batterie) et Nocturno Culto (guitares, basse et hurlements) sont devenus ni plus ni moins que légendaires (mais des légendes encore actives...).
Serait-on revenu en plein début des années 90 où les cendres d’une église norvégienne fument encore…