De nos jours, il est commun pour les musiciens d’avoir un groupe principal, mais également un ou plusieurs groupes secondaires. Ceci, souvent pour pallier a un manque de créativité et de liberté dans ces groupes principaux. Ce qui n’était absolument pas le cas il y a une trentaine d’années… Du coup, on tombe parfois sur de bonnes surprises comme avec la brute de technique qu’est JOHN 5 (guitariste de MARILYN MANSON), ou plus récemment avec le guitariste de SOULFLY.
Tout ça pour présenter CREOZOTH, side project de Lars Johansson et Jan Lindh respectivement lead guitariste et batteur de CANDLEMASS. Ceci dit, rien à voir avec ce dernier. On est bien loin du groupe de Doom culte. On se situe plus dans le monde du Heavy, avec quelques influences Power et Thrash. Et évidemment ce n’est pas très original… Le chant très old school, assuré par Michael Storck (ancien vocaliste d’Yngwie Malmsteen) se fera très linéaire tout au long de l’album malgré sa technique irréprochable. Les riffs de guitare assez efficaces mais peu innovants se feront presque lassants sur la fin de l’opus. La batterie, certes bien en place, n’apportera rien de plus qu’un appui rythmique très basique. Cependant, il y a un point non négligeable qui changera certains avis… Les solos de guitare. Et oui, on assiste à une véritable démonstration technique de Lars Johansson. C’est grandiose. Cet homme là sait faire crier sa guitare, et il le fait vraiment bien. Du coup, à chaque morceau, on attend que le solo arrive. Une fois présent, on n’espère qu’une seule chose : qu’il dure jusqu’à la fin du morceau. C’est beau et terriblement efficace, on en redemande à chaque coup.
Certes, l’intérêt est limité. A part l’art de Lars Johansson, peu de choses méritent l’écoute. Les amateurs de solos de guitare auront de quoi se mettre quelque chose sous la dent, mais les autres… Ils pourront tracer leur route.