On dit souvent que le troisième album est celui de la maturité, et il faut bien admettre que l’évolution de TWILIGHT GUARDIANS est absolument criante. Sintrade est à des années lumières de ses prédécesseurs : fini les emprunts plus ou moins assumés à Malmsteen ; cette fois le groupe s’est réellement plongé dans un travail d’écriture aboutissant à un style plus complexe, incontestablement plus aboutit. Plus mature, donc.
Il s’agit d’un Heavy mélodique orienté 90’s incluant de légères doses de progressif. Mais la priorité est donnée aux mélodies et les accents progressifs demeurent assez discrets ; ils enrichissent les compositions sans que celles-ci soient spécialement complexes.
Le tout n’est pas encore révolutionnaire d’originalité mais la personnalité de TWILIGHT GUARDIANS commence à se dessiner et cet album s’écoute avec beaucoup de plaisir sans que l’on se dise à tout moment que c’est pompé sur tel ou tel groupe.
Par chance, les critiques que j’avais formulées sur l’album précédent (chroniqué ici) n’ont plus lieu d’être : les morceaux sont plus posés, plus harmonieux et conviennent beaucoup mieux au chant mélodique de Vesa Virtanen qui, du coup, s’avère être un chanteur vraiment valable. Il semble évident qu’il a été mieux intégré au processus d’écriture.
Seules quelques parties instrumentales ont survécues à l’époque où le groupe jouait du Malmsteen : les intros de “Room Of Shadow And Light” et “Flawless” ainsi que certains solos où les duels guitare/clavier sont assez éloquents.
La production est également de meilleure qualité que sur par le passé.
Seule fausse note, la reprise de “La Isla Bonita” : on se demande bien ce que Madonna est venue faire ici ! On aurait pu comprendre que ce titre figure en morceau caché ou en bonus sur un EP, mais au cœur d’un album, cela détone quelque peu. Par ailleurs, le ton ne semble pas parodique, la chanson est jouée avec le même sérieux que le reste de l’album, donc on ne sait pas trop quoi en faire.
Un petit pas pour l’humanité, mais un pas de géant pour TWILIGHT GUARDIANS.