Fidèle à son style personnel qu’il ne développe que dans ses albums solos et qui se rapproche étrangement de WHITESNAKE, Jorn Lande nous livre un nouvel opus entre Hard Rock et Heavy mélodique.
On retrouve donc de très belles mélodies sur des riffs franchement efficaces servis par une production tout bonnement ahurissante. Que demander de plus ? Eh bien, le problème n’est pas la qualité de l’album, puisqu’il réserve incontestablement un bon moment, mais il faut avouer que côté inspiration, le père Lande n’est pas allé dénicher des trésors d’innovation. Il aurait même tendance à nous resservir la même soupe. On a constamment le sentiment que ces jolis airs nous ont été joués sur les albums précédents. Par ailleurs cet opus nécessite de nombreuses écoutes pour devenir réellement mémorable ; la faute à des titres qui manquent trop de personnalité pour marquer les esprits. C’est d’autant plus frustrant que la production et les arrangements sont d’une telle qualité que l’on finit par croire que l’on boude son bonheur. Du coup on se le réécoute... et on est à nouveau frustré !
Les solos sont assez représentatifs de l’ensemble : très techniques, souvent un peu démonstratifs, ils parviennent rarement à devenir marquant et/ou à susciter la moindre émotion. On les écoute, voilà tout.
Pourtant, Jorn Lande ne ménage pas ses efforts, s’il exploite à fond la piste WHITESNAKE, il s’aventure aussi chez DIO sur “Midnight Madness” et pique même le refrain de “After The Dying” à Gary Hughes.
“Duke Of Love” parvient à rester dans les mémoires, mais son refrain est tellement racoleur que l’on a un peu le sentiment d’avoir été dragué par une call-girl.
Les paroles oscillent entre banalité extrême et débilité ; on excusera “Duke Of Love” qui peut passer pour du second degré, mais que dire de “Are You Ready” qui constitue le minimum en matière d’inspiration ?
J’ai peur que The Duke fasse partie de ces albums qu’on écoute avec plaisir, puis qu’on range sur l’étagère, et que l’on ne réécoute presque jamais.