ABSURD est mort, vive MESSALINE ! Plutôt que de faire face à un nouveau changement de line up, le groupe a préféré changer de nom et modifier son orientation musicale. MESSALINE nous livre ce mélange de Hard Rock et de Heavy Metal que de nombreux groupes hexagonaux affectionnent. Il s’agit de NWOBHM, comprenez “New Wave Of Bresse Heavy Metal”! Eh oui, car du côté de Bourg-en-Bresse, on a peut-être changé de nom, on n’a pas perdu pour autant son humour. Ainsi le groupe nous fait partager sa bonne humeur avec “Les Cailles au Fenouil” et son cortège de contrepèteries, de bons mots par-ci par là, sans oublier l’intervention de Francis Blanche avec un dialogue des Tontons Flingueurs.
Pour le reste, par contre, il n’y a pas de quoi rire puisque le groupe fait un boulot franchement correct. Beaucoup de riffs – certains très bons – des mélodies intéressantes, des paroles souvent cyniques. Le tout n’est pas franchement novateur, on trouve beaucoup d’emprunts à la NWOBHB (British, celle-là !), MESSALINE suit la trace de ses prédécesseurs : ADX ou KILLERS. Bref, on a connu pire ! D’ailleurs, le groupe ne dénie pas cette parenté puisqu’il a fait figurer sur Guerres Pudiques la reprise de “French Paradoxe” enregistrée lors du tribute à KILLERS.
Le chant (in French of course) de Eric “Chattos” Martelat répond parfaitement au cahier des charges, même s’il a cette fâcheuse tendance à faire traîner la dernière syllabe de chaque couplet. Il n’est pas le seul à faire ça, mais quand on y prête attention ça devient un peu lourd.
L’album s’achève en force avec un “Dernière Sommations”, un titre Heavy tranchant et nerveux.
MESSALINE mérite incontestablement une écoute de la part des nombreux supporters de Heavy Rock made in France.
Longue Vie au Roc et Roule.