La pochette de l’album annonce tout de suite les affinités Prog du groupe : design futuriste mélangé à quelques éléments fantasy, visuel « propre » et lisse, aucun doute PANTOMMIND fait du Progressif ! En ce qui concernent les influences musicales, il est impossible de ne pas penser immédiatement à SYMPHONY X et un peu à DREAM THEATER (côté synthés surtout).
Ce Shade Of Hate est bien sans être exceptionnel. Le groupe verse surtout dans les phrasés grandiloquents (je veux dire par là : chant bien en avant, sons de claviers denses…), et les breaks lents, du clavier ou des guitares acoustiques au gré des titres. Rien de transcendant en résumé, les morceaux se suivent et se ressemblent, sans qu’aucun ne se détache du lot. Les six musiciens sont bons compositeurs et sont très bons pour les ambiances calmes, pour créer un Metal assez doux sans être une parodie, c’est un bon skeud à mettre avant d’aller au lit.
Ce qu’on peut le plus reprocher à ce second opus de PANTOMMIND est son manque d’énergie. Il y a trop de mélodies langoureuses, tout est lisse, l’ambiance manque d’un peu de colère, d’énervement ou de tristesse. D’émotions tout court. Cette impression vient principalement des percussions insipides (une batterie électronique ou des samples certainement) qui dénaturalisent complètement le résultat des autres musiciens. En ajoutant à cela un chant liquoreux et haut perché, PANTOMMIND personnifie la tranquillité.
PANTOMMIND fait partie de ces groupes qui manquent un peu de personnalité malgré son grand talent de composition. Mais ce n’est qu’un deuxième opus, peut être le temps jouera en leur faveur en affinant les compositions, les rendant un peu plus mordantes et nuancées. Enfin les amateurs de Progressifs qui pourraient reprocher à SYMPHONY X des tempi trop élevés trouveront en PANTOMMIND leur bonheur, un Metal Progressif plus calme, reprenant les airs arabisants de SYMPHONY X et une ambiance globalement électronique comme peut le faire OZRIC TENTACLES.