Deux ans après leur chef d’œuvre Scarlet Evil, Witching Black sorti en 1995, les Grecs de NECROMANTIA remettent le couvert avec cet LP intitulé Ancient Pride. Contrairement à la première version parue en 1997, cette réédition du label Black Lotus Records contient deux bonus tracks avec une reprise de IRON MAIDEN (« Number of The Beast ») et un titre qui figurait sur l’édition vinyle de Ancient Pride : « Spiritforms of The Psychomancer ». Rappelons qu’il s’agissait du dernier enregistrement des Grecs pour le label Français Osmose Productions. Depuis, les natifs d’Athènes n’ont pas fait grand chose sous le nom de NECROMANTIA si ce n’est un autre album IV : Malice (2000) ainsi qu’une compilation dénommée Covering Evil (12 Years Doing the Devil's Work).
Comparé aux deux premiers opus du groupe, ce Mcd tient bien la route. Si le titre d’ouverture « The Shaman » se veut trop linéaire pour capter notre attention et constitue par la même occasion un morceau qui n’aurait jamais dû être mis en premier sur le track listing, le reste se révèle bien plus attrayant et prometteur. Le titre « Ancient Pride » et sa petite dose folklorique dans ses rythmiques apporte un peu de fraîcheur mais marque dans le même temps une sorte de coup d’arrêt de Baron Blood (basse 8 cordes) et Magus Wampyr Daoloth (chants/basse) pour le goût du vampirisme et des trips blasphématoires. On sent que NECROMANTIA a voulu changer de cap et s’orienter vers une sorte de retours aux sources dans les traditions de son pays par l’emploi de flûtes et de rythmiques résolument enjouées. De plus, NECROMANTIA fait appel ici à un guitariste qui agrémente les titres de soli et autres parties acoustiques. C’est le cas du titre « For The Light of My Darkness » qui offre d’ailleurs au final un bon solo de guitares. Dans l’ensemble, l’album sonne beaucoup plus Heavy et moins sombre que ces prédécesseurs excepté le titre de clôture « Spiritforms of The Psychomancer » et son ambiance mélancolique et funeste. L’accent global est plus porté vers la recherche de mélodies et moins de fioritures instrumentales.
Les deux reprises de MANOWAR (« Each Dawn I Die ») et celle de IRON MAIDEN (« The Number of The Beast ») sans être exceptionnelles ont le mérite de coller aux œuvre originales avec la touche des Nécromanciens, surtout la cover de MANOWAR dont le quintet athénien exploite le potentiel à son maximal.
Une bonne demi-heure de Black Metal gravé du sceau NECROMANTIA qui demeure comme étant leur opus le plus abordable pour les non initiés.