Pour cet album, Abaddon Incarnate abandonne le label français Season of Mist au profit d'une petite structure locale (Sentinel Records). Il délaisse également un peu leur côté Death du premier album "The Last Supper", préférant jouer les méchants Grindeux. Pour ce petit revirement de style, Abaddon Incarnate part enregistrer au fameux Soundlab Studios en Suède avec le non moins fameux Miesko de Nasum aux commandes.

Quelques mots viennent de suite à l'esprit après la première écoute : violent, tuerie, sans compromis, rapide, décapent, propre et efficace. Certes pas novateur, Nadir est plutôt dans une lignée Grind qui se veut remplie de haine et de blast-beats. Vous me direz qu'en général dans le Grind cela pousse quelques Grunts non audibles et qu'il n'y a pas beaucoup d'albums au delà des 30 minutes... Et bien là, la production est telle que l'on y distingue presque les paroles de façon audible et Nadir fait 43 minutes, alors d'autres questions !

Certes, on pourra toutefois regretter la lenteur de sortie de leurs galettes car en effet, deux albums en plus de 10 ans d'existence (début en 1989)... Cela fait léger... Mais d'un autre côté, si Abaddon Incarnate nous sort à chaque fois des albums détonants, cela vaut peut-être la peine d'attendre encore 5 ans le prochain !

En Bref, un album qui ravira sans nul doute les puristes et qui débouchera volontiers les conduits auditifs enfarinés par toute la merde commerciale environnante...