Quartet Teuton fondé en 1998, Elysium représente la troisième livraison studio de EISHEILIG, tout juste après leur premier opus Eisheilig en 2001 et Die Garten Des Herrn en 2003. Dans la mythologie Grecque, L’Elysée est une sorte de «Iles des Elus», à l’extrémité Ouest du globe et entourée de l’Océan, où les Héros chéris des Dieux ou ceux qui reçurent le don d’immortalité y sont conduits pour l’Eternité. Une sorte de Valhalla version Hellène en plus raffiné! EISHELIG souhaite peut-être être bénis des Dieux du Metal et être transporté au Wacken Open Air pour le reste de leur existence. Chi lo sa ?
Bien qu’ayant débuté leur carrière en pratiquant du Punk et du Metal, Dennis Mikus (voix), Till Maiwald (guitares), Niklas Peternek (basse) et Dominik Sapia (batterie) se sont vite réorientés vers des formes stylistiques plus proches de leurs attentes afin d ‘exprimer leurs émotions les plus intimes et profondes. EISHEILIG met en oeuvre une attention toute particulière à soigner ses arrangements.
Tout d’abord, le chant grave en Allemand ainsi que l’utilisation des samples et autres sonorités électroniques fait indubitablement penser à leurs compatriotes de RAMMSTEIN. On retrouve donc quelques-uns des ingrédients qui ont façonné le succès de RAMMSTEIN au niveau international. EISHEILIG se veut tout de même plus mystique et plus mystérieux dans ses paroles et dans son univers. Les éléments autres que guitare/basse/batterie se fondent comme du beurre dans les compositions, sans en rajouter et participent à la création d’ambiances spéciales comme pour le titre Lucifer. L’album Elysium s’inscrit dans la lignée de son prédécesseur avec une prédominance du contraste entre les passages rageurs et les moments plus calmes et posés.
Ainsi, ce dernier opus studio est un condensé de dix titres dynamiques aux mid tempos groovy, comme le titre éponyme, martial et puissant, ou bien les morceaux « Flug Der Mowen » ou « Konig Der Planeten ». Dans l’ensemble, cet album s’écoute d’une traite, les titres coulent dans nos tympans. Cette combinaison de Heavy sombre allié à divers éléments orchestraux fonctionne bien et montre que la recette de D.Mikus et ses partenaires n’est pas prêt de se tarir.
Bien évidemment, le chant en Allemand ne sera pas du goût de tout le monde, il pourrait même en rebuter plus d’un. Une fois franchi le cap de la langue de Goethe, Elysium recèle de multiples merveilles, le tout rehaussé par une production propre et efficace.
Un troisième album synonyme de réussite. Gageons que combo Germanique saura rencontrer le succès qui lui incombe, peut-être au cours de festivals devant une armée de nouveaux fidèles…