PSYCROPTIC (au) - The Scepter Of The Ancients (2003)
Label : Unique Leader Records
Sortie du Scud : 12 août 2003
Pays : Australie
Genre : Brutal Death Technique
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 43 Mins
PSYCROPTIC n’a pas encore bénéficié d’une chronique dans nos pages, une présentation de ce groupe encore méconnu s’impose. Tout a commencé en 1999, en Tasmanie (île au sud de l’Australie). Compositions et shows ont conduit naturellement la formation à sortir leur premier CD autoproduit en 2001, le dénommé The Isle Of Disenchantment. De leur petite île perdue (« l’île du désenchantement » ?) dans l’océan pacifique, les tasmaniens ont à la force de leur Metal ravageur conquis l’Australie, puis l’Indonésie. Viennent les choses sérieuses avec The Scepter Of The Ancients qui fait justement l’objet de cet article. Auto-financé lui aussi, l’album appâte rapidement les américains de Unique Leader Records qui signe un deal avec PSYCROPTIC.
La formation donne dans le Death Brutal extrêmement rapide, et donc par conséquence technique. Entre SUFFOCATION et NECROPHAGIST, PSYCROPTIC a su trouver son propre chemin, en évitant les mélodies et soli parfois irritants des seconds sans tomber dans l’aspect brouillon des premiers (même si j’adore SUFFOCATION, il faut reconnaître qu’on ne distingue pas grand-chose d’autre que le chant). Le domaine d’excellence des Australiens est plus la chirurgie que la brutalité. Les riffs sont basés sur les impulsions et la précision du son des rythmiques ultra-rapide. Ainsi ils évitent de noyer leurs chansons sous un gros son qui bave, préférant augmenter encore les tempi et la complexité pour rendre une impression de brutalité. En résulte chaos, torture et autres sévices sans pour autant charger sur la production (qu’on peut même qualifier d’un peu faiblarde). « The Color Of Sleep » mène la troupe des titres en attaquant sur une introduction forte en suspense. Le premier riff laisse présager une grande explosion et retarde à outrance notre attente. Vient ensuite un déluge de notes, rythmes complexes et démembrés, les temps forts venant comme le résultat d’une bombe à défragmentation. Bref, une tuerie.
PSYCROPTIC néanmoins sait aérer ses chansons en incluant sporadiquement quelques passages plus calmes, lyriques, mais toujours originaux. Ca ne ressemble à rien de ce à quoi on s’attend. Quelques relents de Death des années 90 suppurent des compositions, mais de manière plutôt inattendue. Le chant de Jason Peppiatt est un poil criard, mais colle bien à l’ensemble et ses vocaux se posent admirablement bien sur une musique aussi sauvage. Il nous offre même quelques passages de chant plus sombre et même Grind. Les autres musiciens sont sur la même longueur d’onde, chacun jouant de son instrument au scalpel. La batterie est très ramassée et précise, les guitares hurlent dans tous les sens… « Cruelty Incarnate » est certainement la chanson la plus mid-tempo de l’album, et reflète le talent des Australiens qui savent aussi produirent d’excellents titres sans les accélérer au-delà du raisonnable. En tout cas PSYCROPTIC est en passe de devenir un acteur incontournable de la scène Death Brutal, à côté de NECROPHAGIST, YATTERING et DYING FETUS…
Ajouté : Mercredi 16 Août 2006 Chroniqueur : Metalrom Score : Lien en relation: Psycroptic Website Hits: 21751 Langue: fra
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