Riding A Cannibal Corpse From Here To… Voilà un patronyme des plus alléchants ! D'autant que certains morceaux reprennent ces titres à rallonge avec des « Vortex Of Cows Into The Sweet Tornado » et autres « Merendina Will Have His Revenge On Capeside ». Quant à la pochette, elle rappelle celle de Let Us Prey (ELECTRIC WIZARDS). L'album offre même une plage multimédia de sorte que si vous le lisez sur votre ordinateur, il apparaît comme un vieux vinyle tournant sur une platine. Tout cela semble de bon augure… et bien la déception ne tarde pas à se faire sentir.
Riding A Cannibal Corpse… s'ouvre sur un « Introducing Ourselves To The Masses », aux sonorités noisy et au titre qui aurait pu être ironique s'il ne s'inscrivait dans une démarche d'ensemble du combo qui paraît assez présomptueuse.
« Merendina Will Have His Revenge… », premier véritable morceau de l'album, propose ainsi une structure et des riffs assez répétitifs et - c'est ensuite une question de goût - le hurleur haut perché, malgré la production de Steve Austin (TODAY IS THE DAY), tend à trop laisser les instruments au second plan, ce qui ne fait que renforcer l'impression d'homogénéité qui se dégage des compos. Au point que ce Riding A Cannibal Corpse… écrase plutôt qu'il ne donne la pêche.
Cela est d'autant plus malheureux que certains passages viennent extraire l'album de l'anonymat : « Vampire In The Sun » et ses moments d'accalmie et de rage désespérée à la NEUROSIS, « Vortex Of Cows… » et ses riffs sudistes. Un bon point aussi pour l'utilisation d'extraits de films, Retour vers le Futur pour « Where We're Going… », ou de vieux films de monstres pour « Biollante's Dawn ». Malheureusement, le groupe trouve le moyen de terminer par un « 007 » réellement dispensable.
Conclusion : un bel emballage cadeau, c'est bien ; un beau cadeau, c'est mieux.