Le Hardcore à la sauce US a le vent en poupe outre-atlantique et presque tous les films pour djeunz made in USA nous servent désormais leur lot de morceaux Hardcore, Emocore, Corps à corps, Cors au pied, bien souvent sans odeur et sans saveur. Difficile dans un tel contexte de se faire un nom : pourtant, AVENGED SEVENFOLD y est parvenu. Il faut dire que, pour A7X, si l'étiquette Hardcore est vendeuse, elle nous trompe sur la marchandise car le groupe propose bien autre chose que du Hardcore.
A l'instar de son premier album, A7X commence par une intro particulièrement courte, ici aux sonorités orientales et aux vocaux aériens. Vient ensuite « Unholy Confessions » avec un riff à la IN FLAMES… Le combo aurait-il changé de style ? Non, mais il y travaille. La voix Hardcore est toujours là, même si moins présente, et s'apparente plus au vestige d'une époque passée ou encore à un gage d'agressivité, bien souvent inutile. Et en définitive, si A7X aboie, il ne mord que très rarement, ce qui ne plaira sans doute pas à tout le monde.
Dès le premier morceau des similitudes assez troublantes se font sentir avec un autre groupe US, TOURNIQUET, notamment dans la structure des riffs mais aussi des compos avec toujours un nombre important de breaks ou encore dans les intonations du chanteur. Autre point commun : chacun de ces groupes fait de nombreuses références à la religion (pour info, TOURNIQUET est un groupe de White Metal). C'est dire que si vous aimez l'un, vous ne pourrez qu'aimer l'autre.
Si Waking The Fallen est plus mélodique, plus doux que Sounding The Seventh Trompet, A7X n'en oublie pas pour autant ses amours de jeunesse avec des riffs à la Dimebag Darrell (RIP), à la limite du plagiat mais particulièrement jouissifs (« Unholy Confessions » « I Won't See You Tonight, Pt. 2 »). Sur d'autres titres (« Reminissions », « Second Heartbeat« ), il s'en faut parfois de peu pour que l'on croit écouter du Death Metal mélodique, d'autant que Synyster Gates (guitares) est toujours aussi impressionnant.
M. Shadows (chant) s'est réellement amélioré depuis Sounding The Seventh Trompet : sa voix claire est plus convaincante et sur certains titres, il trouve un timbre Heavy qui lui convient parfaitement et véhicule une réelle dose d'émotion (« Chapter Four »).
Waking The Fallen est également plus homogène que son prédécesseur puisque chaque titre, mis à part la ballade « I Won't See You Tonight, Pt.1 », a des allures de "tout en un", sans pour autant le côté "fourre-tout", avec des ruptures de rythmes et des changements d'atmosphères riches et judicieux.
Il en résulte un album qui s'écoute sans jamais lasser et aux vertus apaisantes, tant l'auditeur se laisse bercer par la musicalité des riffs.