Pour promouvoir The Black Flame, quatrième album de la formation suédoise, il est dit que celui-ci nous laissera dubitatif quant au fait qu'il a bien été enregistré en 2006. C'est bien là le problème. Non pas que la production sonne années 1980, même si elle reste parfaitement adaptée au Heavy old school pratiqué par WOLF, mais il est à parier que si le combo avait émergé en ces temps bénis qui ont vu naître les grands noms du Heavy Metal, WOLF ne serait venu qu'ajouter son nom à une longue liste de suiveurs…
Pourtant, « I Will Kill Again » accroche rapidement, mais moins par la touche propre au groupe que par de véritable similitudes avec un vieil HELLOWEEN ou encore GAMMA RAY - la touche Power en moins - et ce jusque dans les intonations de Niklas Stalvind (chant).
WOLF poursuit par un « At The Graveyard », tout aussi bien exécuté, qui rappelle les groupes susmentionnés mais aussi les premiers albums de MAIDEN et JUDAS PRIEST. C'est dire que le groupe peine à se construire une identité musicale propre, tant les morceaux, dans leur structure, se révèlent assez linéaires et reprennent une recette maintes fois utilisée mais sans y ajouter la petite saveur qui fait la différence entre un bon cuistot et un grand chef.
Pour ces raisons, l'attention de l'auditeur commence à réellement se relâcher, et ce dès « Black Magic », qui traîne un peu en longueur, même si les refrains restent réussis. Le guitariste n'est pourtant pas un manchot, mais ses solos finissent par lasser.
La pochette de l'album est l'œuvre de Thomas Holm, qui travaille également pour MERCYFUL FATE. Un constat s'impose : la pochette n'est pas plus inspirée que la musique de WOLF. C'est bien réalisé mais ça reste assez fade, d'autant qu'au classique finit par succéder le cliché avec des titres tels que « At The Graveyard », « Black Magic », « The Bite », « Demon »… « Children Of The Black Flame », et ses riffs locomotive, apporte un second souffle, mais c'est un peu tard pour un dernier morceau.
Rien de bien neuf donc sous le soleil de Satan pour WOLF qui, avec The Black Flame, était pourtant censé nous offrir "the ultimate horror movie metal soundtrack".