«Il y a une bête dans l’homme qui devrait être exercée et non exorcisée» dixit Anton LaVey…
Avouons à demi mot que cette formule ne peut qu’attirer l’attention tant celle ci fait mouche. Quand j’ai commencé à fourrer mon nez dans les pages de cette biographie sur le soit disant homme le plus dangereux du monde, je ne savais pas trop quoi penser de ce personnage assez mystérieux et énigmatique. Et ne parlons même pas de sa doctrine. Après le Judaïsme, le Christianisme, l’Islam, le Bouddhisme et que sais-je encore, voilà venu le temps de découvrir le maitre à penser de cette doctrine et de ces préceptes et enseignements fondus dans ce qu’on appelle le Satanisme. Grâce à Blanche Barton, l’auteur, qui elle même à côtoyé de prêt le grand gourou La Vey et a posé noir sur blanc les dires de son père spirituel en son étroite collaboration, celle ci dévoile un parcours hors du commun qui a jalonné sa vie durant celui surnommé à tort ou à raison le «Pape Noir» par grand nombre de ses affidés spirituels. En effet, dès l’âge de cinq ans, le petit Anton pratique assidument de nombreux instruments de musique dont le fameux orgue qui fera sa renommée quelques années plus tard. Agé de dix sept ans, l’ombrageux et doué jeune homme s’engage à contre courant dans une troupe de cirque où il fut…dompteurs de fauves, notamment de tigres et lions, ses futurs fidèles compagnons. On apprendra également que le bâtisseur de l’Eglise dévouée au culte du Malin enchaina bon an mal an de nombreux emplois alimentaires pour faire vivre sa petite famille, de photographe à criminologue en passant par hypnotiseur et même chasseur de fantômes dans la région de San Francisco ! Son accointance envers les forces obscures et du Mal sont apparues tout naturellement chez lui, adepte dès son plus jeune âge de lectures occultes et friand de Magie de toute sorte. Comme il le déclara lui-même au cours d'un carnaval à seulement seize ans: «Le samedi soir, je voyais des hommes convoiter des femmes en train de danser a demi nues, et le dimanche matin, alors que je jouais de l'orgue dans la messe évangéliste à l'autre bout du carnaval, je voyais ces mêmes hommes assis avec leur femme et leurs enfants, demandant à Dieu de les pardonner et de les libérer des désirs de la chair. Et le samedi suivant, ils étaient de nouveau au carnaval ou dans quelque autre endroit permissif. "C'est là que j'ai compris que l'Eglise chrétienne prospère sur l'hypocrisie, et que la nature charnelle de l'homme est indéniable!». C’est en 1966 lors de la célèbre Walpurgisnacht qu’il fonda ainsi sa célèbre Eglise de Satan. Ainsi, il se dégage de la lecture de cette biographie une impression dans son ensemble plutôt intéressante, notamment lors des premiers chapitres vraiment enthousiasmants car plus axés sur la vie trépidante et mouvementée du jeune La Vey. Des moments forts comme notamment sa relation érotique avec la bombe sexuelle de l’époque Jayne Mansfield qui disparut trop tôt de façon tragique ou son idylle avec Marilyn Monroe devrait en ravir plus d’un lors de la lecture de ces anecdotes croustillantes. Certainement un des moment fort de la biographie. On sera un peu plus déçu par une troisième et une quatrième partie bien en deçà car un peu trop rébarbatives et trop insistante sur la description des rites sataniques, la philosophie de ce courant religieux qui à la longue devient barbant, et même de longs passages sur la passion de La Vey pour la confection d’humanoïdes plus vrais que natures, etc.
L’auteur, probablement éreintée par la profusion de détails et d’évènements à raconter conclut en terminant son ouvrage avec des parties un peu bâclées et fourre tout. La biographie a au moins un mérite : celui de casser pas mal de préjugés et d’idées reçues que les gens de la masse peuvent entretenir : On apprend ainsi que les satanistes ne sont pas cannibales et ne sacrifient pas de jeunes filles vierges ! La profusion de photographies ainsi que de documents rare son dont «l’essai interdit» de La Vey sur la transformation lycanthropique font de la lecture de la biographie du Pape Noir un moment excitant de pur plaisir. Quand on pense qu’il est sorti avec Marilyn Monroe et Jayne Mansfield, quel veinard !


Introduction : quel genre d’homme est-il ?

I. Descente
1- On nait sataniste, on ne le devient pas
2- N’aidez jamais un nain à bouger le podium d’un éléphant
3- Monsieur, j’étais fait pour ca
4- Nuits ave Marilyn Monroe
5- Des choses qui font des bruits la nuit
6- Walpurgisnacht, 1966

II. L’église de Satan
7- La cour du roi cramoisi
8- Le diable et saint Jayne
9- L’avocat du diable

III. Connaissance diabolique
10- La vie à la lisière du monde
11- La musique comme nécromancie
12- L’enfer sur bandes
13- Angles de la folie
14- Le sabbat des sorcières
15- Amérique masochiste
16- Les humanoïdes arrivent !
17- Malédictions et coïncidences

IV- Le satanisme moderne
18- La seconde vague du satanisme
19- La révolution invisible
20- L’homme le plus maléfique du monde

V. Appendices
Glossaire

VI. Textes d’Anton LaVey
Les neuf commandements sataniques
Les onze lois sataniques de la terre
Les neuf péchés sataniques
L’église de Satan, sirène de la joie cosmique
Comment devenir un loup garou : les principes de bases de la métamorphose lycanthropique et leur application
Révisionnisme pentagonal : un programme en cinq points
L’hymne de l’empire satanique ou l’hymne de bataille de l’Apocalypse