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Date du Concert : Samedi 12 octobre 2002
Lieu du Concert : Basement Studios à Paris

Les Scavengours, je vous l'avoue d'entrée de jeu, c'est un jeune groupe parisien d'amis, de potes, fans de Heavy/Thrash, et à fond dans un délire/concept ou des Ours se frittent sévère avec des Poulpes et des Poulets !
Vous allez me dire : "ouais bien sûr et ils font du Metal animalier aussi non ?!"
Ben non vous répondrais-je fermement, à moins que suer comme un goret pendant un de leur concert réponde à cette définition !
Car quand ils se mettent à jouer les "ptits gars", c'est pas pour conter fleurette à la fermière du coin, ni aux serveuses du Mc Do local !

J'avais déjà vu les Scavengours (prononcez "Scavenjours") en tournée à Clermont-Ferrand en juillet dernier dans un petit bar sympa, juste au moment de la sortie de leur première démo (épuisée depuis). Et déjà on s'était éclaté comme des bêtes.

Mais là, c'était comme un concert privé, puisque le show se déroulait dans leur studio de répétition habituel, avec que des fans ultimes, et sur "invitations" ! Z'auraient pas choppé un peu la grosse tête les Ours ? ;-p
Non, plus sérieusement, c'était une bonne occasion de nous faire plaisir et en même temps de tester leur nouveau chanteur : Nicky. L'ancien ne répondant pas totalement aux critères vocaux ni à l'ambiance fun du combo.

Et ma foi, force est de constater qu'en sa personne, ils ont trouvé la perle rare ! Il correspond au poil à ce que le groupe recherchait et il nous a mis une bonne mandale dans la face vocalement parlant.

Tout commence par les retrouvailles dans une rue adjacente au Basement, packs de bières multiples aux bras ! On laisse les membres du groupe partir devant, histoire de faire une petite balance sommaire. Puis on se ramène en fanfare (disons qu'avec un Damna, un Greg déjà bien entamé et d'autres joyeux drilles, on passe rarement inaperçus...) dans les studios, on en veut pour notre argent qu'on a pas dépensé !

A poil la balance, on s'en fout, envoyez les watts les gars !
Et c'est "Chickenstein" qui ouvre le bal pour mon plus grand plaisir. En effet, c'est à mon sens un "single" en puissance (même s'il faut faire un album avant tout ! lol).Y'a un méchant riff d'intro, la batterie rejoint violemment la gratte, puis c'est un speed Thrash tout entier qui nous crame les esgourdes ! Les chœurs sont réussis pendant le refrain, Oso (bassiste/chœurs) nous sort toujours des grimaces d'un autre monde en même temps qu'il maltraite son instrument, bref c'est une avalanche de poils qui volent dans tous les sens !
L'endroit n'est pas bien grand pour la quinzaine présente dans le public et la chaleur digne des meilleurs saunas se fait déjà sentir.

Mais pas le temps de respirer car dés le dernier accord plaqué, ils enchaînent avec une première reprise, et pas n'importe laquelle : "The Anti-christ" de Slayer ! Et l'impression initiale donnée par le nouveau chanteur se confirme vite : il assure vraiment. Il s'arrache les cordes vocales, il se remue, même pendant les parties sans vocaux il est à fond dedans (lâche le ce jack de micro !!!). Ca fait plaisir à voir... qu'il se fasse tant plaisir à jouer !
Gaël (batteur) tape comme un sourd, NikoButcher (gratte soliste/chœur/compositeur principal) cisèle ses riffs, Andrès (gratte rythmique/cœurs) a la bougeotte ce soir (bien mieux qu'à Clermont l'attitude) et les doigts d'Oso volent littéralement sur les cordes.

Le set se poursuit sans temps morts, si ce n'est les nombreux cadeaux (à la con pour la plupart !;-p) gracieusement délivré à Oso pour son quart de siècle tout récent !
Ils mélangent très bien compos personnelles survitaminées (l'instrumental "1789", le Heavy "Metal Bunker", "Dead By dawn" et ses nombreux breaks, "Fuck the Monster" avec les masques de monstres pour l'intro...) et reprises poilues ("Hit the Lights" de Metallica, "Raise your fist" de Running Wild : Impeccable !).
Les premières faiblesses de Nicky se font sentir sur le "Fuck You" d'Overkill, mais la fatigue du week end (ils enregistrent leur deuxième démo) et l'intensité du show (sans parler de la chaleur à son comble) me font penser qu'avec un peu plus d'entraînement et d'endurance, ça passera tout seul.

Nous on en redemande toujours mais comme toutes bonnes choses ont une fin, le titre qui clôt habituellement le concert retentit, c'est le déjà mythique : "A poil les ours" !
Dans l'assistance on se donne une dernière fois à fond pour saluer les progrès énormes fait par le groupe (qui n'était pas manche à la base !) et pour en profiter égoïstement aussi, non mais !

On ressort de cette session totalement convaincu qu'ils peuvent aller très loin avec un si bon chanteur, des compos accrocheuses et un fun/délire qu'ils se doivent de garder pour se démarquer de la production actuelle et pour continuer à se faire plaisir tout en jouant leur passion.

Merci à vous pour cet excellent moment, dont j'attends le re visionnage sur vidéo d'ailleurs. Qui sait si dans dix ans cette cassette ne fera pas partie d'un dvd sorti par le plus grand groupe Thrash francais ? ;-)
Vous qui lirez ce compte rendu (que j'ai essayé de faire en toute objectivité, je vous promet), rendez vous à la Péniche Blues Café le 2/12/02 pour vous faire une opinion personnelle.

Note : 8/10 musicalement et 10/10 pour l'ambiance Metal fraternelle !