FAIRYLAND, malgré une signature chez Napalm Records, nous livre un deuxième album dans des conditions qui semblent loin d’être les meilleures qui soient suite au départ en 2004 de Wildric Lievin (bassiste), un des deux membres fondateurs, et d’Elsa (ex-DARK MOOR), qui apportait sa signature vocale au groupe. Quid donc de ce The Fall Of An Empire ?
FAIRYLAND continue d’œuvrer dans un Power Metal Symphonique à la croisée des chemins entre RHAPSODY pour les orchestrations et les mélodies médiévales et BLIND GUARDIAN, notamment au niveau des chœurs (« The Fall Of An Empire », « The Awakening », « Eldanie Uellë »…) Mais là où les Italiens pourraient ambitionner de réaliser la BO d’une production hollywoodienne, FAIRYLAND participerait plutôt à celle d’un direct-to-video de bonne facture. Il manque en effet au groupe l’intensité dramatique d’un RHAPSODY, cela étant sans doute dû à un manque de maturité et de complicité entre les différents membres de la formation. Max Leclerc, nouveau chanteur, peine également à trouver ses marques, mais difficile de le lui reprocher pour sa première participation.
La richesse des compos n’est pas en cause ici mais elles peinent à marquer leur originalité face à leurs aînés et se révèlent parfois assez prévisibles.
Il faut attendre « Clanner Of The Light » pour que la sauce commence à prendre : les guitares partent alors en cavalcade, les chœurs paraissent plus inspirés, et le chant de Max, plus agressif. Même les interventions de Philippe Giordana aux claviers, l’autre membre fondateur, s’intègrent de manière plus subtiles aux compos. « The Walls Of Laemnil » tire également son épingle du jeu avec son rythme enlevé et des guitares qui se font plus lourdes. Finalement, ce sont dans ces passages plus Heavy qui agrémentent ses titres, comme ensuite sur « Anmorkenta » et « The Story Remains », couplés aux envolées de claviers, que FAIRYLAND est en mesure de trouver sa voie, car sur les autres morceaux, même lorsque interviennent des chants féminins (« In Duna », « Look Into Lost Years »), il est encore malaisé de faire le poids face aux tenants du genre.
The Fall Of An Empire est au final un album en demi-teinte avec de bonnes compos mais sur lesquels l’ombre de ses principales sources d’inspiration plane de manière trop prégnante.

NB : il est vrai que la langue de Shakespeare est bien souvent une nécessité pour un groupe de Metal français qui souhaite s’exporter, mais par respect pour ses fans français, FAIRYLAND aurait tout de même pu éviter que son site ne soit accessible qu’en anglais…