SOLID STATE est un groupe de la Côte d’Azur formé en 1999 qui pratique un Hard FM inspiré des années 80. Une sorte de EXTREME à la française ; on pense donc évidemment à TEMPLE, l’ancien groupe de Christophe Godin, d’autant que, là aussi, le guitariste fait preuve de virtuosité.
Deep Side Of The Tube est un premier album festif qui traduit la joie des membres du groupe de pouvoir enfin se faire connaître du public. Mais cette bonne humeur est à sens unique car l’ensemble est assez maladroit. A force de vouloir nous en mettre plein la vue, le groupe nous livre une musique surchargée où tous les instruments on une latitude quasi infinie pour s’exprimer. Or cette liberté devient vite indigeste : refrains, chœurs, contre-chants, lignes de basse très riches, le tout entrecoupés d’incessants phrasés de guitares… Le groupe part dans toutes les directions sans se fixer ni limite, ni objectif. L’auditeur ne sait plus quoi écouter : la basse, le chant, la guitare, les choeurs ? On a parfois la désagréable impression que les musiciens ne jouent pas le même morceau ou bien que plusieurs disques tournent en même temps.
Pour parachever cette confusion, SOLID STATE a fait appel à des instruments « exotiques » comme si cela ne suffisait pas : xylophone, ukulélé, cuivres, scratch, etc. Et le groupe part explorer le Rap et la Soul (« Bob ») ou le Country (« All I Want ») avec une basse qui se croit souvent dans un orchestre de Jazz !
Ajoutons que les chansons sont souvent longues (autours de 5 minutes) ce qui est beaucoup pour des morceaux de Hard FM.
Les membres de SOLID STATE sont armés de bonnes intentions puisqu’ils sont victimes de leur générosité et de leur entrain, on ne peut le leur reprocher. On leur souhaite donc de rencontrer un producteur qui saura canaliser cette énergie positive, faire quelques coupes, et fournir à l’ensemble un mixage décent.