GANTZ (FRA) - La Chambre Des Morts (2006)
Label : Impure Muzik
Sortie du Scud : avril 2006
Pays : France
Genre : Screamo
Type : Album
Playtime : 8 Titres - 44 Mins
« Un nouveau titre, une nouvelle ambiance oppressante… », ainsi commençait L’Homicide Volontaire d’ASSASSIN. Et c’est exactement ce qu’il se passe avec La Chambre Des Morts. On entre dans une dimension sombre, effrayante, cynique, réaliste et parfois sournoise. Une incursion dans notre propre monde, dans notre propre douleur et notre propre noirceur. Un voyage fait de souffrance et doublé d’une vision du monde quelque peu défaitiste. Mais à qui la faute ?
Véritable testament, puisque depuis, le groupe s’est séparé pour d’autres horizons (Stef et Flo continuent ensemble au sein de STELLARDRIVE et Joss et Mike ont monté un nouveau groupe), c’est une partie d’eux-mêmes qui est livrée à nue à l’oreille des plus courageux. Parce que l’univers de GANTZ dérange, perturbe. Parfois un peu plus enjoué dans les sonorités (« Les sapins de Douglas »), le ton est toujours noir (« Les prémices du béton »). La preuve est posée dés la pochette, véritable écrin funèbre, très belle mais qui prend pourtant aux tripes avec ses images sorties tout droit de ce que l’homme sait faire de plus vil. Les rares moments de relâche ne sont là que pour replonger dans une réalité qui fait mal (« J’aurai préféré moi que toi »). Une réalité que le chant de Joss rend encore plus insupportable. Ses cris marquent l’agression que nous envoie le monde tous les jours. Les guitares lourdes et lentes et la batterie qui sonne comme une marche funèbre sont autant d’éléments supplémentaires qui apportent aux textes une nouvelle dimension de souffrance. Une dimension d’incertitude aussi, comme dans « Vieillir sans compter, vieillir sans trembler ».
La Chambre Des Morts possède beaucoup de qualités, qui pourrait en faire un très bon album. Les textes sont courts mais riches et amènent à la réflexion. Le son est propre et les riffs variés. Cependant, la monotonie de la ligne rythmique, la longueur des passages, le chant constamment hurlé alors que la teneur des textes aurait méritée beaucoup plus de passage parlés ou chantés, font que l’écoute est indigeste sur la longueur. Les aficionados de ce style sauront certainement s’y retrouver. Les autres y trouveront peut-être de bonnes choses, mais se lasseront.
Ajouté : Jeudi 23 Novembre 2006 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Gantz Website Hits: 13729
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