S’appuyant sur un nom de groupe au jeu de mot facile, ORIGIN’HELL est une jeune formation française fondée en 2001 du côté de l’Ile et Vilaine. Le groupe basé à Rennes a comme bien d’autres commencé son avenir musical en faisant des reprises de groupes tels que JUDAS PRIEST, SLAYER, MARDUK ou encore ENTHRONED. Groupe de Thrash Death orné d’influences Hardcore, Bllack et Heavy, il faudra patienter deux ans plus tard pour voir apparaître leur première démo sept titres The Necrosurgeon’s Therapy qui valut la signature au groupe d’un contrat chez le label Deadsun Records. Par la suite, ORIGIN’HELL enregistra un premier album Human Decadence qui lui valut de bonnes critiques dans les cercles spécialisés. Still More Suffering, le second opus des Rennais contient quant à lui douze titres plus accrocheurs et apprêtés que ceux figurant sur le premier album. Produit par le groupe lui-même via une structure créée par les membres du groupe, Grave New World, sur une bonne base Thrash Death, ORIGIN’HELL orne ses compositions de passages plus Hardcore (« The Law of The Strongest »), d’autres plus Black comme sur l’intro de « The Past of The Lord, alors que des passages plus Heavy se font sentir comme sur Origin Hell, efficace et percutant ou le très bon Irreligious Minds ». Des pistes plus Death comme « Cold & Inhuman » à la MORBID ANGEL font ressurgir leur passé de groupe de covers. Leur accointance pour le Thrash leur permet en plus d’accoucher de titres inscrits dans cette veine tels que « Under » ou « Testostrogènes ».
Titres longs en moyenne tournant autour de quatre/cinq minutes, ORIGIN’HELL semble néanmoins rencontrer des difficultés pour aboutir ses morceaux et les conclure. Des soli font ainsi leur apparition pour habiller les compositions, généralement en fin de titres. Ils ne font que les rallonger et les rendre plus inintéressants. On dénote un manque de puissance au niveau des guitares qui boudent un peu le plaisir d’entendre des rythmiques et des riffs plus gras et plus lourd. De plus le schéma trop classique de couplet refrain break couplet refrain solo sur la majorité des titres ne font qu’accentuer le sentiment de titres complexes dans la forme mais pas dans le fond. Pour une auto production, le quartet a tout de même accompli un travail honnête et satisfaisant. Des défauts comme toujours sur ce genre de production qui n’enlève rien au plaisir d’écoute de certains des morceaux.
Si l’origine de l’enfer est décrite ainsi, elle n’est pas trop effrayante pour l’instant. Souhaitons au groupe Rennais de nous terroriser plus lors de leur prochain opus.