ANNIHILATOR (ca) - Metal (2007)
Label : SPV / Wagram
Sortie du Scud : 16 avril 2007
Pays : Canada
Genre : Jeff Waters Metal
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 55 Mins
Ben l’a pas peur le Waters…Appeler son album Metal, comme ça, tout net, c’est quand même sacrément marcher sur les plates bandes de Rob Halford ! Remarquez, il n’a jamais caché son admiration pour le Metal God et son backing band, ce Metal fiévreux, radical, tranchant comme une lame de rasoir.
Reste que la discographie d’ANNIHILATOR, son bébé, est loin d’égaler celle de son maître. Que d’erreurs de parcours, d’approximations, et de changements de personnel intempestifs ! Alors qu’à la sortie du désormais trop fameux Alice In Hell, on voyait en Waters le sauveur du Metal moderne, le chevalier riffeur dont le talent ne semblait pas avoir de limite, la casserole avait sacrément refroidi à l’occasion du moyen Never, Neverland, pour finalement ressembler à une allumette en bout de course sur le calamiteux Set The World On Fire, et son « Phoenix Rising » de triste mémoire…
Depuis, tout et n’importe quoi. Des rééditions, pour devoir de mémoire. De l’indus, du Thrash tiède, parfois fameux, des chanteurs, des batteurs, des bassistes en veux tu en voilà. On avait noté une petite amélioration sur Schizo Deluxe, ou le Metal timoré faisait la place à un Thrash de très bonne facture, mais les tics reviennent plus vite que les morpions sur les poils de Clara Morgane.
Autant le dire de suite, Metal n’est pas l’épiphanie musicale qu’on attendait, même si, assez souvent, le headbanging est là. Mais plus par réflexe, par déférence que par réel enthousiasme. Mais y’a du bon quand même, des guitares déjà, le point fort du bonhomme. Avec en guest tricoteurs Alexi Laiho, Michael Amott, Corey Beaulieu et j’en passe. Alors à ce niveau là, c’est un festival. Mais pas la fête foraine de banlieue ou tout se barre en couille, non, plutôt le feu d’artifice de mégapole, bien contrôlé par une équipe de sécurité rodée aux gadgets pyrotechniques. Car il faut le dire, Waters est quand même un des meilleurs guitaristes de sa génération. C’est sur ce point que certains albums d’ANNIHILATOR ont été sauvés d’un désastre total.
Metal porte bien son nom, car ça en est, à coup sur. Mais pas le meilleur. On dirait, quelle coïncidence, un album de raretés de JUDAS PRIEST justement. Mention spéciale quand même à « Army Of One », avec Lips d’ANVIL, « Kicked » avec Corey de TRIVIUM, son intro puissante, et son riff épais, « Couple Suicide », avec Danko Jones & Angela Gossow (ARCH ENEMY), qui a tout d’un hit en puissance, et « Chasing The High », surpuissant, nous remémorant aux plus belles heures de « Human Insecticide », avec William Adler de LAMB OF GOD, d’ailleurs si ce n’était cette put… de batterie triggée, ce serait le meilleur titre de l’album.
Le reste tombe dans les travers habituel du sieur Waters, du HM banal, bancal, voire inconsistant, hésitant entre aggressivité pure et mélodie cheap.
Jeff Waters a toujours eu le cul entre deux chaises, et c’est pour cela qu’il se retrouve souvent sur le banc. Celui des accusés. Accusé d’avoir flingué une carrière des plus prometteuses au nom d’une reconnaissance après laquelle il a toujours couru. Mais s’il est un instrumentiste hors pair, il restera toujours un compositeur moyen.
Quel dommage…elle était si jolie Alice avec son nounours…
Ajouté : Jeudi 05 Avril 2007 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Annihilator Website Hits: 15515
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