Groupe originaire de la région de Saint Etienne, le quintet répondant au doux patronyme de WIND OF TORMENT a commencé à poser les bases de sa musique en 2001.Ce sera grâce à leur première démo The Cell of The Erased qui leur permit de se faire remarquer et de se qualifier ainsi pour la grande finale du tremplin musical organisé par Mascot Records et Rock Hard en 2005. Ce n’est qu’après avoir remporté le concours que WINDS OF TORMENT s’est vu confié par le label la signature pour son premier album Delighting in Relentless Ignorance. Après l’écoute de l’opus et de ses neufs titres, on comprend mieux pourquoi ce groupe a gagné de main de fer ce concours il y a deux ans. Hormis le travail réalisé par ce groupe, le talent ne leur est pas étranger.
Du très bon gros son enregistré au Kohlkekker Studio en Allemagne (CREMATORY, AGATHODAIMON, BENIGHTED tient…d’autres Stéphanois !), ce combo français composé de Xavier (chant) Bertrand et Jérôme (guitares) Alban (basse) et Jean-François (batterie) délivre pour un premier essai un album fort cohérent, à la cohésion évidente où des passages violents évoquant les grands noms du Death Metal sont voisins de passages calmes évoquant des morceaux à la OPETH tels que «The Other» ou «Swallowing the Ashes of Guilt», si bien que certains morceaux pourraient ressembler à une sorte de mélange entre le groupe suédois et BLOODBATH avec une pincée de malice à la MORBID ANGEL. Cette formation hexagonale mérite que l’on s’y intéresse. Le fait d’avoir remporter un concours de ce type ne fait qu’accentuer le crédit que l’on peut porter à ce genre d’événementiel. Le quintet nous immerge dans les tourments de ses compositions acerbes et chaudes à la fois comme sur «Devoid of Essence» et ses accélérations intempestives ou sur l’intro du titre à l’atmosphère démoniaque comme «The Unspoken Pact» qui montre toutes les aptitudes d’écriture des hommes du Pays de la Loire.
Le mariage de passages progressifs et des tempos Death n’a pas de secret pour WINDS OF TORMENT. Tous les instruments sont bien en place et on saluera la performance de WOT de produire un tel album pour leurs premiers pas dans le milieu. Mais tout n’est pas rose sur cette rondelle. Aussi surprenante et agréable soit-elle, on peut déplorer le fait qu’aucun titre de l’album ne se dégage ni se distingue, comme on l’a précédemment souligné, l’homogénéité de cet opus est sa grande force mais aussi sa faiblesse car toutes les pistes se valent. En plus le titre ayant donné en partie son nom à l’album en est de loin la meilleure plage. On se rabattra plutôt sur des morceaux tels que «Rules Overload», terrain où WOT n’hésite pas à hausser le ton avec ce titre de Death Thrash certes plus convenu et simpliste que les autres morceaux développés auparavant, mais qui demeure vraiment bien exécuté.
Quoi qu’il en soit, WINDS OF TORMENT offre une bonne surprise pour un premier essai. En attendant peut-être la signature chez un label de plus grande envergure leur permettant de voir plus haut. Un groupe d’avenir…