Des samples. Des guitares avec grosse disto. Un chant clair qui paraît charismatique. Des refrains et des rythmiques accrocheurs. Tel devrait être la recette d’un groupe plutôt sympa, voire d’un bon groupe. Seulement, il existe un composant essentiel pour que le tout fusionne et fonctionne. Je ne sais pas si c’est l’émotion, une âme ou juste un pack de bière, mais en tous cas, c’est certain, il faut autre chose. Sinon, [SOON] aurait fait un bon album. Bon, on ne peut pas dire qu’il soit mauvais. Simplement éphémère. Encore plus que l’insecte du même nom. Si, je vous assure. Vous écoutez les morceaux, vous les trouvez sympa, entraînant et vous dites que c’est le genre de refrain qui reste dans la tête. Et pouf, sitôt écoutés, vous ne vous en souvenez déjà plus. Vous pouvez même mettre le disque, commencer à faire autre chose et oublier totalement jusqu’à l’univers sonore qui vous entoure. Comme si votre cerveau rendait le disque inexistant.
Peut-être est-ce parce qu’aucune des compositions ne nous fait relever en la tête en nous disant « ça, c’est original ». Peut-être est-ce parce que la voix de Eric est trop lisse pour nous atteindre. Peut-être est-ce parce que le son, à trop vouloir être épuré de ce qui pourrait agresser les oreilles parfaites de nos chères têtes blondes, en fini par devenir vide de toute vibration. Il peut y avoir plein de raisons pour en arriver à ce constat que, décidément, les morceaux n’accrochent pas l’attention.
Enfin, c’est peut-être une oreille blasée par tous ces nouveaux groupes émergeant de la mouvance qui fera aimer aux jeunes un groupe « rebelle » pendant six mois avant de retourner écouter Britney et consort qui donne son avis. Mais, encore une fois, rien n’est mauvais dans ce disque. Rien n’est bon non plus. C’est juste comme s’il n’avait pas été là.
Cependant, je gage que ceux qui aiment 30 SECONDS TO MARS et autres groupes dans la même veine saurons se satisfaire de cette production. N’accrochant pas non plus au groupe pré cité, je ne pouvais donc y trouver mon compte.