L’Allemagne a toujours été le creuset fertile d’un Hard-Rock de tradition, riche en lipides, très nourrissant, aux saveurs multiples et fondant au palais, mais restant désespérément sur l’estomac en cas de surdose. Des groupes comme GRAVE DIGGER, SINNER, THUNDERHEAD, ou MAD MAX en sont le parfait exemple.
Parlons de MAD MAX, puisque c’est le propos ici. Si l’on excepte Stormchild, son seul méfait quelque peu connu en dehors des frontières germaines, force est d’admettre qu’ils n’ont jamais fait d’étincelles. Leur Heavy était bas du front, conventionnel, mais relativement bien situé par rapport aux standards en place à l’époque au pays de Hans Grüber.
Privés de leur frontman dès 1989, le groupe se sépara pour se disperser dans d’autres combos, CASANOVA ou JADED HEART étant les plus notables. Depuis, les musiciens étant devenus ce que l’on appelle des « New Born Christians », la cause est entendue, on ne parlera plus que du divin et de sa descendance. L’album de la reformation, Night Of White Rock, était loin d’être ridicule, les recettes de facilité d’antan ayant été largement transformées pour coller au modernisme des années 2000. L’aspect fâcheux de l’histoire résidant surtout dans les paroles, que même Michael SWEET n’aurait pas reniées, aux temps immaculés ou STRYPER faisait loi sur le monde du White Metal commercial.
De ce coté ci, une petite évolution se fait sentir, les thèmes abordés étant plus variés, bien que la présence de l’icône catholique soit plus que confirmée. Ce que l’on ne peut leur reprocher, l’entreprise paraissant assez sincère. Et puis ne vaut il mieux pas lire la bonne parole professée par d’honnêtes pratiquants, que la énième confession satanique délivrée par de pseudos occultistes à peines pubères, confondant égocentrisme et symbolisme de pacotille ? Nous sommes d’accord !
Mais parlons de musique, celle de White Sands étant de bonne qualité. Du Heavy bien sur, mais doté de solides mélodies, que BON JOVI a appliquées pendant longtemps, et qui ont fait leurs preuves. Comme sur « Heaven Is… », « Someone Like You » et son refrain chartesque, ou encore « Glorious Night » qui doit autant à SCORPIONS qu’au KANSAS des 80’s. L’instrumental « Lluvia » et ses serpentines de guitares orientales sait se faire envoûtant, quant à « We Fight In White » et « War », leur énergie et leur puissance sauront satisfaire les acheteurs les plus remuants.
Un bilan somme toute assez positif pour MAD MAX, même si la tâche s’avère ardue pour tout groupe défendant un Metal estampillé 84-88. La production s’avérant assez bonne, gageons que ce Hard-Rock, même s’il n’a rien de novateur, prendra toute sa dimension sur les routes européennes au cours de tournées en support d’Axel Rudi PELL.
Bonne chance messieurs, et que le Seigneur soit avec vous !