On peut dire ce qu’on veut, CLAWFINGER fait partie de ces groupes influents, musicalement parlants, et précurseurs dans bien des domaines. Après un virage radical avec Hate Yourself With Style, ils reviennent avec Life Will Kill You, mélange entre leur précédent album (son, composition…) et ce qu’ils faisaient auparavant : de la musique puissante, entraînante, engagée et samplée. Et, pour ceux qui, comme moi, avait été déçus par la direction prise par le groupe avec Hate Yourself With Style, on peut dire que leur inspiration est à nouveau comme une huerta : riche et approvisionnée.
CLAWFINGER a toujours su mettre une bonne claque dans la gueule avec le premier morceau de tous leurs albums. On ne déroge pas à la règle ici. « The Price You Pay » est une tuerie et certainement le meilleur morceau de la galette. Samples, violons et une guitare simple et bougrement efficace se mélangent pour se diriger vers un refrain en mid tempo qui prend aux tripes. Pas de doute, le groupe n’a pas perdu de son talent et de sa capacité à susciter l’intérêt chez les auditeurs. Le titre qui donne le sien à l’album est assez particulier, alliant une boite à rythmes omniprésente assez lente et pourtant agressive dans ses sonorités avec une guitare préférant les interventions ponctuelles que la présence constante. Les titres se succèdent ainsi avec des riffs de guitare très Neo Metal, un son gras qui n’a plus rien à voir avec les guitares aux teintes informatiques des débuts (c’est le même son que sur Hate Yourself With Style que vous retrouverez ici) et une gaieté à se pendre après écoute.
On notera quand même quelques singularités, comme « Little Baby » qui, pour certains, ne sera pas du CLAWFINGER. Pourtant si. Il rappelle un peu un « Simon Says » puisque la majorité du titre n’est que synthé, boite à rythmes et voix. Le gros de la troupe, guitare, basse et batterie n’arrive qu’à la fin pour alourdir de manière somptueuse l’ambiance déjà plombée.
Pour terminer, je ne pourrai que conseiller cet album aux fans de CLAWFINGER. Et je pense déjà aux concerts avec les nouveaux titres. S’ils font tourner un « Carnivore », les permanentes et les coiffures à gel vont fondre comme neige au soleil.