Après avoir livré 9 albums solo dont personne ne se souvient, Phil Vincent revient avec un nouveau projet. Il est cette fois accompagné de deux musiciens de studio beaucoup plus jeunes que lui mais pas beaucoup plus inspirés.
TRAGIK évolue dans un Hard Rock mélodique avec des accents progressifs dont l’ambition n’est clairement pas de révolutionner le genre. Les morceaux s’enchaînent et l’on constate une bonne volonté évidente. Mais pour faire un bon album il ne suffit pas d’avoir de bonnes intentions, et le groupe est souvent un peu court.
Poetic Justice est caractéristique des albums de musiciens de studio ; il nous permet de comprendre pourquoi certains artistes deviennent des stars en jouant parfois moyennement tandis que d’excellents musiciens restent dans leur coin : il ne suffit pas de faire du bon boulot, encore faut-il avoir un minimum de choses à transmettre, à exprimer. Et sur ce point TRAGIK est franchement à la ramasse. Donc au niveau de l’interprétation, rien à dire ; mais question inspiration, on cherche encore un quelconque intérêt à cet album.
Il n’y a rien de franchement désagréable, aucune raison de s’acharner sur ce trio, et l’on peut même admettre que cette écoute n’est pas déplaisante. Mais elle laisse indifférent et c’est quand même dommage. D’autant qu’avec 15 titres et plus d’une heure d’écoute, on pouvait espérer avoir un minimum de consistance. Bah non.