Artistes Présents à la conférence de presse : Timo Tolkki & Andres Matos (SYMPHONIA), Dave Mustaine (MEGADETH), Stephane Buriez (LOUDBLAST), Tom Araya (SLAYER), Mouss (MASS HYSTERIA)
Date du Concert :samedi 26 Mars 2011
Lieu du Concert : Le Zénith (Paris, France)

En guise de préparation au Sonisphère d’Amneville, NOUS PRODUCTION nous avait conviés à une petite conférence de presse improvisée près des loges du Zénith, afin de répondre à quelques questions brûlantes, dans l’optique de la venue du BIG 4 sur nos terres. En marge du concert du soir même de SLAYER / MEGADETH, nous, journalistes, avions à notre disposition deux musiciens de cette tête d’affiche légendaire, prêts à répondre au feu roulant de questions qui les attendaient.
Il faut tout d’abord préciser que le feu roulant en l’occurrence ressemblait plus à quelques braises à peine incandescentes… La faute à quoi ? Le désintérêt ? L’intimidation ? Les deux sont à prendre en compte, mais il faut bien avouer qu’au final, nous n’aurons pas appris grand-chose, et que le mystère reste entier quant à la motivation de ces quatre groupes à monter une telle tournée évènement. Qui a dit l’argent ???

En introduction, une présentation de l’organisation du festival, ses tenants, ses aboutissants, les galères, les bonnes surprises, le concept, etc. On apprend donc pèle mêle que l’arrivée à l’affiche du BIG 4 date du mois de décembre, que la municipalité d’Amnéville à tout fait pour que cela se produise dans les meilleures conditions, que le choix de cette ville s’est fait pour des questions pratiques, et que celle-ci offrait des particularités notables au niveau du déroulement du festival, notamment une piste de ski accessible à tous les festivaliers pour une somme modique de 2,50€, parce que – selon l’organisation toujours – il ne suffit plus d’aligner cinq scènes et une centaine de groupes pour satisfaire les meutes hardantes, petite pique au passage aux autres festivals européens, dont le Hellfest…
L’organisation précise aussi que si jusqu’à présent, seule la vente des pass deux jours était dispo, dès aujourd’hui (Lundi 28 Mars 2011), les tickets journaliers seront en vente au prix de 50€ pour la journée SLIPKNOT, et 65€ pour la journée BIG4.

Entrée des musiciens dans la salle, et s’ensuit une minute (ou presque…) de silence un peu gênante, personne n’osant poser la moindre question… L’ambiance se détend enfin, et on se plait à remarquer que M. Mustaine est dans un bon jour, constamment hilare, et répondant à toutes les questions, avec une légère langue de bois, mais non dénuée d’humour quand même…
Pas grand-chose à se mettre sous la dent donc, sauf de savoir que sa recette pour continuer à jouer une musique agressive vienne du fait que le Metal suive plus ou moins un mouvement oscillant, avec de nombreuses périodes d’ombre entrecoupées d’accalmies populaires, et qu’au final, il a toujours réussi à jouer la musique qu’il aimait, même si parfois, il avait fait quelques concessions (allusions au raté artistique que fut Risk sans doute…). Que l’initiative du BIG4 vient de James (bizarrement, j’aurais parié sur Lars…), et que ce sont ses doigts que l’on voit sur la pochette du DVD, que MEGADETH ne jouera pas l’intégralité de Rust In Peace sur scène, car cette tournée avait duré trop longtemps et qu’à la fin, tout paraissait un peu ennuyeux…
Puis un journaliste s’inquiète de l’état de santé de Tom, qui d’abord commence par s’excuser auprès du public français pour avoir du annuler tant de shows, mais qu’il se sentait vraiment mal à ce moment là, qu’il va mieux depuis et qu’il est très content d’être chez nous, et très excité à l’idée de jouer au Zénith le soir même. Lorsque la question lui est posée de savoir si ce n’est pas trop dur de jouer sans Jeff, il répond péniblement que l’on doit s’estimer heureux qu’ils soient là, et que Jeff guérit doucement (en effet, sur cette tournée, SLAYER joue avec Gary HOLT d’EXODUS en remplacement, ce qui est très drôle quand on lit des reports du concert et que le « journaliste » dit sans honte que Jeff à du aller régler un problème technique ce soir là, bravo gars…).

Petit moment drôle lorsque Dave se voit demander s’il aime le public français, ce à quoi il répond interloqué : « Je suppose que je devrais ! », en insistant sur les racines française de sa grand-mère… Mais bien sur le professionnalisme reprend le dessus, et il nous rassure quant à ses sentiments envers notre beau pays… Il confirmera aussi – sincérité ou argument promo ? – que les anciennes querelles avec METALLICA sont maintenant partie intégrante d’un passé révolu, et qu’il faut se tourner vers l’avenir, et donc, cette tournée bien sur… Sacré Dave !

La production libère alors les deux ténors, en oubliant pas au passage de nous souligner quel sacrifice ils ont consenti en venant répondre à nos questions, et le relais fut donc passé à Mouss et Stéphane Buriez, pour une partie en Français (je passe sous silence les deux interventions de Matos et Tolkki, non par ostracisme, mais parce que questions et réponses furent trop anodines pour être mentionnées…).
Alors, pas mal de promo de part et d’autre, LOUDBLAST préparant la sortie de son prochain album Frozen Moments Between Life and Death, à paraître le mois prochain (avril 2011), et MASS HYSTERIA finissant sa tournée de promo de Failles sorti il y a deux ans (At(h)ome – 28 septembre 2009).

Bien sur, la révérence et la modestie furent de mise, chacun clamant sa joie de faire partie d’une telle affiche, et, en tant que fans comme eux de la première heure des quatre piliers du BIG 4, nul ne pouvait douter de leur enthousiasme. Et Stéphane d’évoquer les débuts de LOUDBLAST, les années 80, Mouss d’avouer que ne faisant pas partie de la même génération, il ne pouvait que partager par procuration la joie de tout le monde, mais qu’il était quand même sacrément fier de clôturer une tournée par un festival de cette envergure.

Ces interventions étaient mêlées de manifestation d’affection envers les deux musiciens de la part de l’organisateur, qui affirma tout de go qu’il eut été impossible de concevoir ce festival sans LOUDBLAST (bien que je n’aie pas franchement compris pourquoi…), et que le fait d’y faire figurer des combos comme LOUDBLAST, MASS HYSTERIA ou DAGOBA était chose normale, le festival ayant lieu en France.

En résumé, rien de bien crucial, et une conférence de presse en demi teinte qui ne nous a pas appris grand-chose, mais qui n’a en aucun cas réfréné notre impatience de découvrir enfin le BIG4 de nos propres yeux, et plus seulement sur l’écran d’une TV ou d’un cinéma.
<br< Je vous donne donc rendez vous sur place, en juillet 2011, pour partager avec vous cette fête, qui je l’espère, restera dans les mémoires…