DREAM THEATER est un groupe de Metal progressif à tendance Rock/Metal. Formé par trois étudiants de l’école de musique de Berklee (une des plus prestigieuses écoles du monde) en 1985, qui dans le petit monde du Metal n’a pas entendu parler de ces virtuoses ? En plus de vingt ans, ils sont devenus un groupe majeur de musique progressive, bien que fortement influencé par la scène Metal. Le groupe n’a pas hésité à interpréter des reprises d’albums cultes soit pour un album pour leur fan club (The Number Of The Beast d’IRON MAIDEN ou Master Of Pupets de METALLICA en live !). Ils connaissent un grand succès commercial en 1992 avec Images and Words (1992 - disque d’or) et le concept album Scenes from a Memory - Metropolis part II (1999), qui est pour moi leur meilleur disque à ce jour.
Systematic Chaos est le neuvième album studio du groupe de DREAM THEATER, neuvième car je ne compte pas les nombreux albums Live ou autres disques spécialement enregistrés pour les différents fans-clubs à travers le monde. Cet opus est sa première livraison chez Roadrunner Records.
John Petrucci (Guitare), John Myung (Basse), Jordan Rudess (Clavier), James LaBrie (Chant) et Mike Portnoy (Batterie) sont donc reconnus pour leurs prouesses techniques avec chaque instrument, et évidement Systematic Chaos continue dans la démonstration. Pour ce nouvel opus, le groupe s’est retrouvé dans les Avatar Studios à New York avec aux manettes Paul Northfield qui a collaboré avec RUSH, QUEENSRYCHE, SUICIDAL TENDENCIES ou encore MARILYN MANSON (!!!).
Outre les envolées techniques qui laissent béat tous les apprentis musiciens, on retrouve les éléments classiques qu’affectionnent les membres du groupe : riffs dévastateurs, parties épiques progressives, duels de solos interminables avec toujours un souci de mélodie. Systematic Chaos est assez calme dans son ensemble, avec des parties très mélodieuses -limite ballade- comme sur « Repentance ». Evidement comme cela l’est pour tous les titres de DT, leur durée est rarement en dessous des 10 minutes. Toutes émotions sont donc présentes dans chaque morceau : on passe d’un moment très technique et rapide à un autre beaucoup plus calme. Il faut souligner deux morceaux absolument remarquable de ce neuvième opus : « In The Presence Of Enemies – Part I » qui ouvre l’album et ressemble dans sa conception à « The Glass Prison » : riffs assassin, solos invraisemblables, break… puis sa seconde partie : « In The Presence Of Enemies – Part II » qui clôture l’album en reprenant les idées de mélodie du début de l’album : la boucle est bouclée de façon magistrale. Dommage que le milieu de l’album soit un peu plus creux par moments. DREAM THEATER est toujours inspiré, c’est là le principale.
Une version spéciale de l'album est proposée avec un DVD bonus avec les chansons en 5.1 et un documentaire de 90 minutes qui présente tout simplement un making-of de l'album, intéressant mais pas indispensable.