Groupes Présents au concert : VALET PARN, WEB, SVART CROWN, SEPTIFLESH
Date du Concert : dimanche 22 mai 2011
Lieu du Concert : Le Ferrailleur (Nantes, France)

En ce début de soirée, les chevelus sont encore un bon nombre à lézarder sur la terrasse des bords de la Loire, désertant timidement le début du set de VALET PARN. C’est pourtant avec cœur que Steve Venardo (chant) encourage les quelques audacieux qui se sont approchés à l’aide d’un bel instrumental « Fabel ». Son enthousiasme ne parera pas ses cordes vocales des plus beaux attraits, c’est malheureusement le triste premier constat. Malgré un chant plutôt faux, l’énergie sera palpable dans leur prestation. L’un des guitaristes nous régalera de chœurs de meilleures qualités que ceux de son acolyte. Bon sans conteste il y a un beau potentiel musical malgré une voix pas toujours juste et des percus un peu trop envahissantes. Malgré tout, cela ne suffira pas à mettre le feu.
C’est en revanche WEB qui va attirer un peu plus la foule, ou est-ce la brise des quais qui l’entrainera à venir chercher un peu de chaleur à l’intérieur, toujours est-il que l’on s’amasse davantage devant la scène. Sakis (chant) impose déjà une certaine prestance de part sa carrure, mais il a cette énergie qui réveille un peu les frileux. Les bras se lèvent, une vague commence à monter et l’ambiance est chargée d’un peu plus d’entrain. Ils nous offriront un Dark Black aux intonations indus parfois. Ce qui ne manquera pas d’alléger l’ensemble des compositions finement maîtrisées le tout saupoudré de jolis solos.
Les deux combos Grecque laisseront la place ensuite à nos Français de SVART CROWN. Evidemment ça ne manquera pas d’attirer les quelques réfractaires encore dehors le temps de l’ultime cigarette avant SEPTICFLESH. Français nous sommes et fiers de l’être face à ses gaillards du sud qui d’entré de jeu nous en mettent plein la vue, mais surtout plein les esgourdes. Ils défendront avec toutes leurs tripes leur dernier bébé Witnessing The Fall. Cette fois le climat est plus agressif et les excités du coin se jettent à tout va pour des slams endiablés. La mise en scène sera à la hauteur de l’atmosphère plutôt sombre qu’ils dégagent nous délectant au passage de séquences sacrément nerveuses.
Et voilà, l’heure est arrivée. Les tants attendus SEPTICFLESH vont se mettre aux fourneaux. Enfin ça c’est ce qu’on se demandera pendant ce qui nous a paru une éternité. C’est à la mode en ce moment d’abuser de son pouvoir (exemple : DSK) pour le coup SEPTICFLESH n’en finira pas de faire monter la pression ce qui va à la longue devenir plus saoulant qu’autre chose. Moi qui ai surpris le petit coup de gueule du jeune homme derrière la console, précédent la prestation de nos français, les qualifiant de branleurs pour leur retard, je me dis qu’à côté se fut des enfants de cœur.
Bref ils finissent tout de même par ouvrir le rideau et commencer les festivités sur le somptueux « The Vampire From Nazareth » suivi de « Communion ». Même s’ils n’oublieront pas de nous rappeler quelques verves des albums précédents c’est tout de même The Great Mass qui sera à l’honneur et pour cause il faut bien avouer que c’est une bombe. Certains penseront qu’ils abusent de théâtralité. Certes mais n’est-ce pas ce qui colle le mieux à cette musique orchestrée avec autant d’envergure ? Le public est comme possédé, ivre de ces notes lugubres et malsaines. Comme on pouvait s’y attendre chacun restera bouche bée devant les Grecques, hallucinés par cette force mise au service de la musique. Fin de concert, petit rappel et hop ils nous feront, pour le fun, le sempiternel « Anubis » OF COURSE ! Le son aura été assez clean et c’est tant mieux, car la bande son orchestrale qui domine sur The Great Mass a toute son importance voir même est indispensable. Alors, aucune déception même si j’attends vivement leur prestation sous une tente au Hellfest le 18 juin 2011.