Le travail de promotion pour un jeune groupe est toujours délicat. Comment le vendre efficacement, considérant le fait que les nouvelles signatures et sorties sont pléthore chaque mois, et qu’il faut impérativement se démarquer pour se faire remarquer ? Le principe est simple, un flyer accrocheur, un slogan qui tue (« Le groupe qui déchire les torchons de vaisselle de ta tante ! »), une photo qui fait style « on est pas dupe, mais on est les meilleurs quand même ! », et un plan marketing qui ferait passer Attila pour un jeune jardinier timoré.
Le problème, c’est que lorsque derrière, le groupe ne suit pas question fraîcheur et créativité, c’est la plantade assurée ! Et ici, c’est bien le cas. Que le groupe soit signé sur un petit label ou une major, la tactique ne change pas, on vous présente la chose comme étant unique, voire révolutionnaire, « toutcequevousavezécoutéavantc’etaitdeladaubeparrapportàça ! », ben désolé, j’ai écouté un paquet de truc avant HIT THE LIGHTS, et le seul bon souvenir que me laisseront ces trois mots, est celui d’une (trop ?) fameuse chanson ouvrant un (trop ?) fameux album, en 1983.
Tout ici sent le réchauffé, formaté pour les radios, prêt à affoler les jeunes poufs en mal de sensations pseudo rebelles. Une énième démarcation sur la BO d’American Pie, sans le charme délicieusement léger de Stiffler.
Des chansons simples, aux motifs colorés, comme savent si bien le faire depuis très longtemps des groupes comme GOLDFINGER, SUM 41, BLINK 182, etc.
Rien de déplaisant au demeurant, a partir du moment où on a moins de 16 ans, et qu’on aime faire des half-pipe d’enfer avec ses potes pour épater les meufs. J’avais noté quelques titres sympathiques au début du CD, jusqu’à ce que je m’apperçoive que les 10 suivants étaient rigoureusement identiques.
Licks de guitare à la tierce, refrains qui petent, voix de fausset, et paroles hautement philosophiques constituent l’essentiel de cette production, qui ne restera pas dans les annales.
Allez pour faire plaisir aux nains, quelques morceaux qui dépotent un peu, « Three On Nine », « Talk Us Now » et ses syncopes à la guitare, ou encore « Make A Run For It », qui clôture l’album.
Chocopops le matin, soda light et frites à midi, le baggy, le bonnet, le skate customisé Tony Hawks, et hop, vous êtes en plein dedans.
Pour les autres, prenez à droite et accélérez, vous perdriez votre temps !