Des fois, en écoutant des morceaux ou des groupes, on se dit que ce n’est pas si mal. Seulement, tout a presque été déjà fait ou dit dans le même registre. Et c’est bien dommage, parce que s’ils étaient arrivés quelques années auparavant, il est certain qu’ils auraient apporté pas mal de choses à leur style musical. Seulement, voilà, on ne peut pas remonter le temps et il faut bien se rendre à l’évidence, BULLETS FOR TEETH arrive avec une quinzaine d’années de retard. Et pourtant, dans leur musique, il y a de très bonnes choses. Mais déjà vues maints et maintes fois. Dommage.
Un titre comme « Sick Of It » est vraiment très sympa. Son rythme syncopé variant avec une guitare moins saturée et le chant de Charlie Mullen sont vraiment des atouts indéniables. Pourtant, cela a un goût très prononcé de BEATCREAM ou de ce genre de fusion d’il y a une éternité. « Something’S Black » m’a grandement fait penser à du ALICE IN CHAINS époque Sap et Jar Of Flies. D’ailleurs, ALICE IN CHAINS est une des plus grande influence que j’ai pu ressentir durant l’écoute de cet album. Ce ne doit pas être la seule, loin de là, mais ajoutée à celle de BEATCREAM, on se dit que ce groupe aurait eu plus sa place à la grande époque de NIRVANA, du grunge à tout va et de la fusion à toutes les sauces. Parce que toute cette mode est maintenant passée et que seuls les nostalgiques pourront craquer pour ce genre de groupe.
Pourtant, la technique est bien là. Pete Belcher et Lornie Smyth aux guitares savent bien se mélanger et ne pas se marcher sur les pieds. Et le gros atout de ce groupe est quand même la voix très calme, posée et maîtrisée de Charlie Mullen. Donc, beaucoup de bons points pour attirer le public… du début des années 90.
Peut-on vraiment leur jeter la pierre d’être nés trop tard ? Non, pas vraiment. On peut juste leur reprocher de trop se rapprocher de cette période alors qu’ils ont un potentiel indéniable et qu’il ne leur manquerait pas grand-chose pour sortir un album vraiment digne de ce nom et nettoyé de toutes ces références un peu trop polluante. Parce qu’on peut encore faire du Metal-Rock mélodique de nos jours sans avoir l’air vieillot ! D’un autre côté, on crie au génie à ceux qui remettent le Heavy à la papa à l’ordre du jour…
Allez les gars, la prochaine fois, ce sera la bonne.