Le Metal en général se féminise. Ceci n’est en rien une mauvaise chose. Et quand on tombe sur un groupe dont la chanteuse ne se contente pas d’une belle voix et ne laisse pas les vocaux agressif à un ours poilu, on se dit qu’on est tombé sur une bonne trouvaille. Bon, le problème c’est que ce genre de groupe émerge d’un peu partout en ce moment et qu’il faut faire inévitablement un tri. Seulement, THE AGONIST (qui s’appelait encore THE THEMPEST il y a peu de temps) vaut vraiment qu’on s’y attarde. « Synopsis » est juste là pour mettre dans l’ambiance. Une courte introduction qui ne sert pas à grand-chose sauf à faire monter la pression avant l’explosion de « Rise And Fall ». Et on peut dire que l’explosion est bien faite et qu’on se la prend de pleine face. L’introduction de ce morceau est vraiment très bonne. Un peu décalée dans le rythme, elle permet d’enchaîner sur un riff qui, s’il n’est pas de prime originalité, n’en est pas moins puissant et efficace.
Tous les morceaux ne sont pas dans la même veine. Ainsi « Born Dead: Buried Alive » ne nous enlève pas le goût de déjà vu et d’indigeste. On ne peut que se ravir du travail d’Alisse White-Gluz sur le morceau, mais cela ne suffit pas à nous faire décoller. Par contre, l’intérêt revient avec « Take A Bow ». Et tout l’album va être découpé ainsi. Entre passages vraiment très sympas et d’autres beaucoup plus plats et entendus.
Attention, même les passages vraiment sympas ne sont vraiment pas de grandes nouveautés et il ne faut pas chercher en THE AGONIST un groupe qui va révolutionner le genre. Il apporte juste sa pierre et un atout incontestable en la personne d’Alissa. Parce que la jeune femme aux cheveux bleus à une voix qui déchire vraiment, aussi bien dans le hurlé, le guttural ou le clair. Pour ma part, l’album atteint vraiment son apogée avec « Memento Mori », un morceau assez simple, et qui sait utiliser tout le potentiel d’Alissa. A mon avis, c’est dans ce genre de morceaux que s’en sort le mieux le groupe. Un peu comme « Trophy Kill », où des passages de guitare claire arrivent et soulage un peu le tout. Ces passages sont souvent simples mais très bien posés.
Malgré le potentiel de la voix d’Alissa, elle risque de tourner en rond rapidement si elle ne se tourne pas vers quelques variations. Il est normal qu’avec Once Only Imagined, un premier album, on retrouve de tels petits problèmes. Il faut juste veiller à ce que le prochain ne les comporte pas.
En tous cas, pour le curieux, THE AGONIST vaut le coup d’oreille.