A l’origine CHTHONIAN est un projet de deux hommes Mathias Lillmans (Chant et guitare) et de Markus Rosenberg (batterie) qui a vu le jour en 1998. Quatre titres sont composés très rapidement, puis le groupe entre dans une longue période d’inactivité jusqu’en 2006 où les deux gens rencontrent Jens Frilund un autre guitariste. Mathias prend alors la basse et tous décident de lancer concrètement le projet CHTHONIAN débuté il y a quelques années.
Mathias Lillmans n’est pas un inconnu pour certains puisqu’il a été recruté comme chanteur pour le groupe FINNTROLL en début de l’année 2006. Cela ne l’empêche pas d’assurer l’enregistrement de Of Beatings And The Silence In Between cette même année. Cet album est donc sorti début 2007, et est le premier de l’entité CHTHONIAN.
Même si certains des morceaux qui composent cet album datent de 1998, Of Beatings And The Silence In Between est fortement proche des dernières livraisons de SATYRICON dans l’approche des riffs. C’est le premier sentiment lors de l’écoute du skeud, mais cela s’estompe vite et l’on se rend compte que le groupe arrive à se démarquer et révèle une personnalité propre.
Mise à part « Ill », le morceau qui ouvre l’album, le début de l’album est fracassant : « Thirteen », « Sanguine Sasism » et « Larvae, Nymph, Decay » sont des hymnes en puissance, tous aussi efficace les uns que les autres. Riffs percutants, rythmiques soutenues, carrées, dures comme du béton armé : tout est réuni pour donner un grand album. Inspiré, novateur, ces titres ne lassent pas et donnent un renouveau à un genre qui se découvre. La voix de Mathias est rauque et haineuse, à des lieues de ce qu’il a accompli avec FINNTROLL.
Avec le titre « Weep Human, Weep », CHTHONIAN devient plus brutal, mais sachant rester mélodique à la fois. Au sein du même album, le groupe arrive à se renouveler, à proposer des titres cohérents les uns par rapports aux autres sans pour autant trahir sa ligne de conduite. En plus, en bonus sur cette rondelle de plastique se trouve une vidéo du titre « Thirteen » qui mérite d’être vu.
Sur les huit titres de cet opus, un seul morceau est en dessous des autres (le premier « Ill »). Quel dommage qu’au bout de 30 petites minutes la galette s’arrête de tourner. Des albums comme cela, on en redemande tous les jours.