EISREGEN (de) - Blutbahnen (2007)
Label : Massacre Records / Season of Mist
Sortie du Scud : 25 mai 2007
Pays : Allemagne
Genre : Dark Metal
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 55 Mins
Ceux que l’on présente comme les maîtres thuringiens du Dark Death de l’autre côté de la frontière à l’Est livrent avec celui qui se nomme Blutbahnen leur sixième opus après douze années d’existence au service du Mal. Avec Blutbahnen, les allemands EISREGEN nous récompensent d’un Dark Death cheap mais honnête ! Le bain de sang (traduction du titre) nous attend ! Parfait, cela fait trois plombes que je ne me suis pas douché façon Comtesse Bathory ! Une petite giclée de sang tout chaud sur le visage ne pourra me faire que le plus grand bien. Ah, cette scène vibrante d’émotion et sadique dans le film Hostel 2, quel régal mais on s’éloigne du sujet. Sachez au moins que le groupe défraya la chronique dans son pays lorsque trois de leurs opus furent interdit de communication et de publicité, eu égard à des textes brutaux et misogynes.
Mais passons aux choses sérieuses avec la musique que procure EISREGEN. L’opus débouche donc sur une piste instrumentale, «Auftakt:Eine Kleine Schalchtmusik» avec son rythme de clavier joué sur un Bontempi plutôt grotesque dans son envie d’être emphatique. Mais cela n’augure en rien la suite de l’album qui est d’un autre niveau. EISREGEN mélange allégrement Death Metal et Gothique et s’éloigne quelque peu de leurs premiers pas Black Metal bien que des influences du genre se fassent sentir ici et là.
Ainsi, le titre suivant «Eisenkreuzkrieger» jouit d’un riff ensorcelant, hymen efficient entre les riffs de guitares et les claviers. De plus le chant dans la langue de Goethe se fond parfaitement dans ce décor musical. Petit bémol quant au manque de puissance des guitares et de relief de la section rythmique. Un manque de profondeur préjudiciable dans le style pratiqué. Même THEATRE OF TRAGEDY propose des riffs plus puissants, c’est dire. Le morceau, au demeurant, est agréable à l’écoute. Les nappes de claviers omniprésentes et de bonne facture permettant de soutenir et de solidifier les structures des morceaux et de leur apporter une valeur ajoutée, un cachet de plus. Le titre Gothique Metal puissant et doucereux dans le même temps «Ein Haucht von Räude», où l’art d’avoir des claviers qui tiennent le rôle de lead tout au long des morceaux, en lieu et place des guitares. Les vocaux, tantôt growls tantôt torturés s’imbriquent dans l’ambiance générale des compositions. Dans un autre genre, le morceau «17 Kerzenbam Dom» fait figure d’ovni dans le paysage musical de EISREGEN !! Que diable vient faire ce titre groovy blues dans cet album. Les parties vocales sont insolites alors que le Hammond tient une place prépondérante dans ce titre assez surprenant. Le titre éponyme catche dans la catégorie mélancolique dans une atmosphère automnale, dans les tons marron et orangés. Dans un autre temps, «Alphawolf» se caractérise comme un titre entraînant et festif au même titre que «Zurück in die Kolonie» alors que «Frischtot» résonne comme le titre agressif et violent de l’opus. D’autres morceaux sont plutôt chétifs, sortes de ballades lyriques et mélancoliques qui ne décollent guère comme «Schlachtaus-Blues» ou «Schneuz den Kasper !».
Dans son ensemble, on a affaire à un sixième album harmonieux, homogène et bigarré mais dans le genre on a fait beaucoup mieux. Le genre de disque qui donne plutôt envie d’écouter des classiques du genre PARADISE LOST, ON THORNS I LAY etc... En plus l’album est long et vers la fin, on n’attend qu’une chose : que le chanteur se jette du haut du donjon dans la douve et se noie !!
Ajouté : Mercredi 24 Octobre 2007 Chroniqueur : Loki Score : Lien en relation: Eisregen Website Hits: 11961
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