Cette sombre année 2007 est le moment où le combo du Black Thrash NIFELHEIM a décidé de revenir avec sa quatrième offrande : Envoy Of Lucifer. Il faut dire que ces suédois n’ont que très peu fait parler d’eux ces derniers temps : seulement un split avec VOLCANO l’année dernière. Son dernier album est Servents Of Darkness sorti en 2000. Souvenez-vous, NIFELHEIM avait sorti son premier opus (au nom éponyme : Nifelheim) qui avait marqué les esprit en 1995, sur le label culte Necropolis Records. Le second, Devil’s Force, publié trois années après était totalement raté.
Absent depuis plusieurs années, pour ces suédois le temps ne s’est pas écoulé et s’est même figé : musicalement le groupe se croit encore dans la fin des années 1990, où VENOM et MOTORHEAD règnent sur le monde. Pour annoncer leur retour et présenter ce nouvel album, NIFELHEIM a publié la déclaration suivante au sujet de Envoy Of Lucifer : « Imaginez vous au milieu d’un tsunami de pisse avec rien d’autre à quoi vous accrochez que le cadavre mutilé d'une nonne, et quand vous parvenez à atteindre le rivage d'une belle plage, c’est pour vous apercevoir qu’elle est entièrement recouverte de merde. C’est alors que vous entendez qu’ils font passer du IRON MAIDEN au bar de la plage et que l’alcool est gratuit : c'est exactement à ça que ressemble l’album ! » Cette vision particulière de l’album montre que le groupe n’est pas très saint, personnellement je n’ai pas ressenti cela… et j’ai payé mes bières !!!
Dans leurs esprits, seuls comptent WITCHERY, BEWITCHED ou NECROPHOBIC. Vous avez tous compris, le Black Thrash de NIFELHEIM a des années de retard : la voix criarde et rauque, les guitares aiguisées, la basse ronflante, la batterie est martelée de toute part… la sauce Heavy prends ! « Infernal Flames Of Destruction », « Gates Of Damnation », « Claws Of Death »… les titres se suivent, s’enchaînent à la façon d’un VENOM en grande forme. Structures simples, riffs rentre-dedans, un son cradingue mais tout à fait adapté, Envoy Of Lucifer est d’un autre temps, d’une autre époque…
Le groupe accumule tous les clichés : son logo est inchangé, la pochette est digne d’il y a 8 ans. NIEFHEIM refait du vieux. Tous les ingrédients sont réunis pour que cet opus devienne un classique des années 1990… Nostalgie quand tu nous tiens… et la cerise sur le gâteau est que pour promouvoir cet opus, NIFELHEIM part en tournée avec sa plus grande influence : VENOM.