Quand on groupe vient de chez soi, on entend forcément parler. Si en plus des amis à vous connaissent certains des membres, inutile de dire que le nom revient encore plus souvent dans les discussions. Pourtant, par faute d’occasion, je n’avais pas encore eu le loisir d’écouter la musique d’AMBRYO. C’est donc avec une curiosité certaine que je me suis penché sur leur dernier disque, Dead End Street. Une chose est certaine, les quatre membres du groupe n’ont pas lésinés sur la production. Elle est impeccable et on a à la fois la patate qui sied à cette musique et une écoute agréable puisque l’on distingue parfaitement tous les instruments.
Les compositions plairont certainement à un large panel de metalleux. Elles sont à la fois suffisamment complexes dans leur structure pour ne pas risquer la monotonie et l’ennui, et chaque partie est aussi largement accessible et prenante pour que les moins portés vers l’alambiqué puissent aussi s’y retrouver. Cela donne des morceaux riches qui doivent prendre toute leur véritable dimension en concert. Nul doute non plus que les arrangements vont dans le sens de la performance scénique.
Par contre, il est vrai que j’aurais aimé parfois un peu plus de prise de risque, d’audace, sur certains passages qui sont un peu trop téléphoné, auraient mérité un rien de personnalité supplémentaire. D’audace, j’en aurai aimé un peu plus aussi sur la batterie qui reste un peu trop sur quelque chose de convenu. Fabien sait tenir un rythme, il n’y a pas de doute là-dessus, mais on a l’impression qu’il ne se lâche pas autant qu’il le pourrait. Ce qui est bien dommage.
Par contre, un des points noirs de cet album est, à mon sens, le chant. Beaucoup trop linéaire sur la longueur, il aurait mérité des variations plus marquées. La texture Hardcore qu’il possède aurait pu évoluer sur certains passages en quelque chose de plus guttural. Cela aurait rompu l’uniformité de l’ensemble et aurait apporté un niveau supplémentaire aux morceaux.
Malgré cela, AMBRYO nous offre ici un album riche et qui promet beaucoup sur l’avenir du groupe.