MEGADETH (usa) - Rust In Peace (1990)
Label : Capitol Records
Sortie du Scud : 24 septembre 1990
Pays : Etats Unis
Genre : Thrash Metal
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 40 Mins
Malgré les années, malgré les époques, malgré les frasques de Dave Mustaine et malgré des suites plus ou moins hasardeuses, on ne peut pas renier Rust In Peace, le quatrième album de MEGADETH. Il avait eu l’effet d’une bombe sur la sphère Metal à sa sortie et il continue d’avoir une auréole (sous les bras) particulière autour de lui. Mustaine, on le sait bien, a toujours été dans l’ombre de METALLICA, qui l’avait évincé du groupe avant la sortie de leur premier album. Et il entrainait MEGADETH dans cette ombre écrasante. Pourtant, avec Rust In Peace, on peut dire que la lumière a commencé à atteindre Rattlehead (ce personnage inquiétant sur les pochettes du groupe… une sorte de pendant d’Eddy d’IRON MAIDEN). Mieux, c’est un album qui a atteint la sacro sainte sphère des œuvres bénies du genre. Aujourd’hui encore, cet album possède tous les ingrédients d’un album qui s’écoute et s’écoute encore, sans aucune nostalgie mais en se disant que vraiment, ces mecs savaient faire de bons morceaux.
Il faut dire qu’avoir recruté Marty Friedman (ex-CACOPHONY) n’est pas l’idée la plus mauvaise que le groupe ait eue. Deux extraterrestres aux guitares, ça laisse forcément des traces quelque part. Je me souviens d’avoir lu un article à l’époque où Marty disait qu’il allait apporter à MEGADETH une nouvelle dimension dans les solos qu’il n’avait jamais atteint. Un peu prétentieux le garçon, mais le fait est que c’est bien ce qu’il s’est passé. Et puis Nick Menza aux fûts n’est pas en reste. C’est donc avec ce nouveau quatuor (avec toujours Dave Ellefson à la basse) que les choses vont devoir se régler. Et cela commence très fort. « Holy Wars… The Punishment Due » est à mon avis le meilleur titre du groupe. C’est un mélange de rapidité, de technicité, d’émotions, de violence, tout ça dans un seul et unique morceau. Et que dire de la déferlante rythmique que l’on se prend dans les dents et de cette armada de notes qui s’envolent à la fin dans des solos tous plus déments les uns que les autres ? Bah rien, ça parle tout seul. C’est tout simplement grandiose. C’est con, mais l’album vaut qu’on l’achète rien que pour ce morceau qu’on peut passer en boucle pendant des heures sans se lasser. Et tout ça se poursuit pendant les neuf titres de l’album. Bien sûr, certains titres sont plus accrocheurs que d’autres (en dessous on peut noter le très speed « Poison Was The Cure » alors qu’au dessus ce serait plutôt « Hangar 18 »), mais l’ensemble est d’une cohérence assassine. Et « Rust In Peace… Polaris » donne la réplique à « Holy Wars… The Punishment Due » en morceau de clôture. On notera aussi une constance déprimante dans la qualité des solos de cet album. Moi qui ne suis pas du tout un fan des solos dans les morceaux, je dois dire qu’ici, ils passent tout seul et apporte une émotion nouvelle que les morceaux n’auraient jamais atteint sinon.
Même si la carrière du groupe ne s’est pas arrêtée en 1990 avec cet album, lui s’est cristallisé dans nos esprits depuis cette époque et ne cesse de se rappeler à nous, comme une drogue insidieuse qu’il faudrait ne pas oublier de prendre de temps en temps.
Ajouté : Vendredi 18 Janvier 2008 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Megadeth Website Hits: 11663
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