Une bonne rasade de Thrash-Metal old-school, ça vous dit ? Avec VIRGIN SIN, pas de tromperie sur la marchandise, et ne vous laissez pas abuser par les maquillages et autres accoutrements arborés par les musiciens, considérez ça je vous prie comme un gimmick. Formés en 1983, et par extension influencés par tous les cadors de l’époque, JUDAS PRIEST, KISS, ALICE COOPER, mais aussi bien sur SLAYER, SODOM et consorts, VIRGIN SIN, fut parait-il considéré comme le premier groupe de Black-Metal suédois. Anecdote ou fait historique, nous ne saurons jamais, et c’est tant mieux pour la petite légende.
Toujours est-il qu’ils ont roulé leur bosse en 25 ans, mais de trace discographique, point ! Ce qui est quand même extraordinaire pour un groupe aussi ancien, reconnaissons le !
Alors pour situer les VIRGIN sur une mappemonde musicale, admettons l’éventualité qu’ils soient un mélange des MENTORS, DEATH SS, NASTY SAVAGE, DICTATORS pour le concept et le visuel, et de tous les leaders de la première vague Thrash US et allemande pour la musique.
Certes c’est furieux, ça bastonne, mais ça laisse aussi place parfois à quelques finesses mélodiques, comme à l’occasion de « Eternal Nightmare ». Les emprunts sont nombreux, comme « Sane Inside Insanity » qui sonne plus ICED EARTH que les vrais (avec son rire d’intro directement piqué au Clandestine d’ENTOMBED), ou encore « Face The Blade » et son mélange KREATOR-SLAYER, mais la volonté de prendre sa revanche sur le destin force l’admiration, et à l’occasion de belles réussites comme « Eat Your Ennemies », on serait tenté de crier victoire.
Apprécier Brotherhood Of Freaks nécessite bien sur d’admettre le quasi anachronisme de tels groupes en 2008, mais la recherché de nouveautés coûte que coûte ne doit pas occulter le but initial, à savoir s’éclater sur de la bonne musique, puissante et jouissive. Ajoutez à cela un son massif, mais clair, et une bonne compétence instrumentale, et vous aurez la un produit plus que recommandable.
Allez les gars, maintenant, c’est à vous de jouer !