Groupe plébiscité et grande figure de la scène Grind Sludge et ce plus particulièrement au sein de la scène locale aux Etats-Unis, les gars de la Nouvelle-Orléans de SOILENT GREEN continuent leur petit bonhomme de chemin malgré les tristes évènements et les coups durs les ayant touchés ces dernières années (décès du chanteur lors de l’ouragan Katrina en Louisiane, accident grave de van), le moins que l’on puisse dire est que le quintet du sud des Etats-Unis évolue sous une mauvaise étoile. Existant depuis 1988, le quintet de SOILENT GREEN peine pourtant à se faire une place de renom en Europe et ce malgré une carrière hors du commun et des musiciens de renom avec des membres ayant joué dans EYEHATEGOD ou CROWBAR, deux formations phares du genre. Troisième album de SOILENT GREEN chez le label Relapse Records faisant suite à Deleted Symphony for the Beaten Down, le quintet sudiste semble revenir de très loin. Hormis les détails tristes ayant malheureusement touchés le combo au plus près, rappelons aux lecteurs que ce groupe s’active à jouer un Death Grind avec de fortes touches de Sludge et métissé de Rock Sudiste. Possédant une signature sonore suffisamment reconnaissable, le quintet de la Nouvelle Orléans s’évertue à composer des morceaux tout droit sorti du bayou et des tourbières locales insalubres, soit des rythmiques pesantes, cradingues et sentant le paludisme à plein nez.
Fort heureusement, nous sommes immunisés contre cette maladie infectieuse typique des mangroves. Les piqûres de SOILENT GREEN ne nous atteignent presque pas même si elles peuvent occasionnellement provoquer une poussée de forte fièvre jaune et provoquer des accès de xanthopsie dangereuse. La faute à un résultat assez bâclé, médiocre et prévisible, malgré la présence de Erik Rutan (HATE ETERNAL, MORBID ANGEL) derrière les manettes en tant que producteur dans son fief du Mana Studios de Tampa en Floride. Mais malgré un passif assez prestigieux, force est de constater que ce Confrontation manque de puissance alors que paradoxalement, cela tatane méchamment ! Au final, c’est bien mollasson.
Ce troisième opus fait preuve d’une défaillance cruelle de variété, avec une impression désagréable de se coltiner continuellement le même titre suintant et crasseux. Confrontés à leurs challenges respectifs, le groupe a relevé la tête et se sent plus fort que jamais pour nous livrer un disque pataud avec quinze titres guère emballants. C’est simple, aucun morceau de trouve grâce à mes yeux, tous sont plus ennuyants les uns que les autres, répétitifs, dénués de créativité, ca change de rythme et ca break toutes les trois secondes, bientôt on ne sait même plus si l’on écoute le troisième morceau ou si l’on en est déjà au septième ??? Adeptes des marais tortueux de Louisiane, SOILENT GREEN a voulu créer et retranscrire musicalement l’atmosphère où ils vivent ! Pour ca, c’est réussi… SOILENT GREEN, un groupe surcoté et surestimé qui semble n’avoir bâti sa réputation que sur ces faits divers certes choquants mais qui ne semble pas habité par la main de Dieu…