HEAVEN SHALL BURN (de) - Iconoclast (2008)
Label : Century Media / EMI
Sortie du Scud : 28 janvier 2008
Pays : Allemagne
Genre : Metalcore Thrash Metal
Type : Album
Playtime : 14 Titres - 58 Mins
En 1988, Bruce Dickinson de IRON MAIDEN hurlait à tue tête: «Heaven can Wait». Mais à partir de 1996, de Saalfeld, en Allemagne, l’humeur de quatre gars était plus du genre HEAVEN SHALL BURN ! Une autre vision du paradis vue d’ici bas. Avec leur dernière livraison sonore en date Deaf to Our Prayers voit se pointer les crêtes du succès pour la formation germanique en 2006. Ce quatrième album des teutons fut l’un des opus les mieux vendus outre Rhin avec une étonnante 65ème position dans les charts ! Ce n’est certainement pas dans le pays des droits de l’Homme que l’on verrait ça ! Un iconoclaste est une personne qui détruit les images saintes ou qui plus largement est contre les traditions. Basé sur ce postulat, le quintet brode ainsi un concept album de Metalcore Thrash pour cet album qui s’appelle, vous l’aurez deviné, Iconoclast. Un concept album de Metalcore ? Pourquoi pas, HSB essaye quelque chose donc…Qu’est ce que cet Iconoclast, qui selon la définition, se moque des coutumes, a dans le ventre ?
Fondé sur des bases solides grâce surtout à des musiciens expérimentés, un son corpulent et une production énorme signée de la main experte du pluri disciplinaire Tue Madsen, HEAVEN SHALL BURN possède dans son antre de solides arguments à faire valoir pour séduire son auditeur. Les composants usuels sont également de la partie : des gros riffs, des plans de batterie pachydermiques, des lignes basses vrombissantes, une perpétuelle agressivité, on pourrait croire comme çà que ce cinquième album des germains a tout d’une bombe ! Perdu. C’est un énorme flop artistique. Imaginez vous-même : un album de Metalcore durant une heure !?
Seul un illuminé s’étant enquillé d’affilé la trilogie Star Wars I originelle suivie de la Trilogie Star Wars version années 2000 possède les capacités physiques et auditives pour aller au bout de cette expérience sonore. Pour les besoins de cette chronique, cette aventure a été menée à son terme, mais pour le pire ! Ultra épais, consistant, granuleux, trop compact, bref, une choucroute ultra indigeste qui ferait passer HEAVEN SHALL BURN pour les Progueux du Metalcore ! En plus, la voix ultra désagréable du frontman n’arrange rien. C’est déstabilisant d’autant que le précédent album était plus que correct. HEAVEN SHALL BURN a opéré avec ce nouvel album un changement de direction musicale trop abrupte et trop déroutant. Vraiment très décevant pour l’un des groupes locomotive de la scène Metalcore Européenne. A vouloir se la jouer trop Heavy avec des arrangements trop alambiqués et étudiés pour le format type du Metalcore, HEAVEN SHALL BURN a oublié l’essentiel : l’efficacité brute du Metalcore.
Ah si, quand même, au rayon des bonnes trouvailles, on se souviendra surtout du dernier titre, «Atonement», quatre minutes instrumentales qui nous procurent un bien fou, car seul morceau où l’on entend plus cette satanée voix éraillée de Marcus Bischoff ! Un vrai moment relaxant ! On retiendra également un artwork fort réussi, à la croisée d’un comics genre Spawn et de l’imagerie Death coutumière. Après, vraiment pas grand-chose à se mettre sous la dent…
Ajouté : Vendredi 18 Avril 2008 Chroniqueur : Loki Score : Lien en relation: Heaven Shall Burn Website Hits: 11447
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