POWERS COURT est un groupe américain qui est assez avare en productions. Aussi, il n’est pas étonnant que leur nom ne revienne pas sur toutes les bouches dans les discussions mondaines. Pourtant, quand on écoute The Red Mist Of Endenmore on se dit que c’est bien dommage, puisque leur musique vaut d’être découverte. Je ne vais pas parler de révolution non plus, ce serait mentir, mais POWERS COURT assène son Thrash qui vire parfois vers le Dark Metal avec énergie et honnêteté. Bon, il faudra passer outre, ou bien apprécier, la voix de Danie Powers. Mais cela ne devrait pas être trop compliqué aux anciens metalleux qui avaient l’habitude de prendre leur pied sur des voix comme celle de Tom Araya, par exemple. Non pas que celle de Danie Powers lui ressemble, mais tout ça pour dire qu’on peut apprécier des groupes sans que la voix soit vraiment énorme. D’ailleurs, elle n’est pas désagréable, juste atypique et peut-être avec beaucoup trop d’effet de réverbération. Niveau musical, on navigue dans un bon gros Thrash puissant qui vire vers le Dark dans les ambiances. Danie assure plutôt bien son poste de guitariste en plus d’être chanteuse. Même si on ne pourra pas la voir concourir dans les magazines à la mode comme la plus grande guitariste de tous les temps, elle possède une rapidité de médiator dans ses rythmiques qui donne envie. Une même rage que Violette du groupe ETHNOPAIR. On ne peut non plus passer sous silence la performance de Steve Murray à la basse. Il soutient parfaitement la guitare de Danie, sans prendre trop le risque de se dévoiler non plus. Dommage. Par contre, avec Daniel Nydick à la batterie, c’est une autre paire de manches. Il fait partie de ces batteurs que les autres musiciens mettent derrière des paravents qui atténuent le bruit parce qu’ils aiment en mettre partout. Et un coup de cymbale par-ci et un peu de tom par-là. Bref, il se déchaine. Mais cela ajoute beaucoup de volume à la musique de POWERS COURT, j’ai trouvé. Des fois, on a l’impression qu’il ne suit pas trop la musique ou qu’il se plante. Le problème c’est que sur le même plan la fois d’après, il refait exactement la même chose. On se dit donc que tout est plutôt bien programmé et maitrisé. Et les morceaux dans tout ça ? « Kingdom Falls » a fait toute la différence avec son refrain plutôt lyrique, ce qui est étonnant pour la voix de Danie. On peut citer aussi « The Red Mist of Endenmore » et « There Once Was a Time » qui sont tous les deux des pièces qui sortent un peu du lot. À noter aussi que The Red Mist of Endenmore sera aussi un livre écrit par Danie Powers et sortira bientôt. Une belle façon de faire durer le plaisir et de poursuivre dans la même ambiance.