WALDHEIM. Avec un nom comme ça, un groupe ne peut venir que du Nord. Surtout que leur musique possède de véritable racine dans le Metal norvégien. D’où le besoin de redéfinir ce qu’est le Nord. C’est surtout fonction du point de référence. Si on prend celui-ci en France, on est mal barré avec ce groupe. Si on part de l’Afrique, ça le fait déjà mieux. En effet WALDHEIM nous vient de la péninsule ibérique. Ce sont sept musiciens talentueux qui se sont associés pour produire une musique riche, puissante, évolutive et créative. Sur une solide base Death voir Black par moment, ils incorporent des éléments Progressifs, lyriques ou encore Power même. Ce qui fait que les morceaux, même s’ils évoluent de manière globale dans un registre commun, possèdent tous des qualités différentes qui font que l’écoute n’est jamais ennuyeuse. Par contre, il faut au moins deux ou trois tours complets de l’album pour commencer à savourer tout le travail effectué sur les morceaux.
WALDHEIM possède deux chants. Le premier, Fitti, assure les voix masculines. Du profond grognement guttural à quelque chose de plus aigu et plus poussé, Fitti se sent à l’aise sur tout. Le second, Mina, évolue dans un registre qui oscille entre le lyrique et le chant un peu plus pop, même si elle est plus dans son élément dans du lyrique pur. Les deux voix se répondent durant les morceaux et assurent même quelques parties ensembles (« Illuminati »). On peut citer une autre demoiselle dans le groupe, Jessica, qui est derrière les claviers. Ceux-ci sont tout sauf basiques et occupent une bonne place dans les compositions, malgré la puissance des morceaux. D’ailleurs « Break The Silence » et « Forest Ending » sont deux morceaux dont le seul instrument est le piano, accompagné par la voix de Mina sur le premier. On sent que les musiciens ont une solide formation classique, comme cela peut s’entendre sur « Valzer Infinito ». Mais cela ne les empêche pas de composer des morceaux extrêmement puissants, comme l’atteste « Lost In The Rain ». On peut aussi noter la présence d’une instrumentale terriblement efficace, « Memories Of Fate ».
Malgré le fait que Fight Against Time soit un premier album, le groupe possède une rare maturité dans sa manière de composer. Il ne se lance jamais dans une débauche de technicité inutile et sait être là exactement où il faut pour produire l’effet escompté.
WALDHEIM est une excellente surprise et j’espère bien pouvoir un jour écouter la suite de leurs compositions brillantes.